Critique

C’est encore mieux l’après-midi : dans les traces de Ray Cooney

16 mars 2017
Par Dominique
C’est encore mieux l’après-midi : dans les traces de Ray Cooney
©dr

Non content d’avoir signé de façon magistrale la mise en scène de La Garçonnière, déjà chroniqué sur ce blog, on retrouve encore une fois le savoir-faire de José Paul, mis au service de cette comédie débridée qui n’en demande pas moins.

Sur les pas de Ray Cooney et de Jean Poiret

Âgé aujourd’hui de 84 ans, Ray Cooney est certainement l’un des auteurs et metteurs en scène les plus prolifiques de la comédie contemporaine avec pas moins d’une cinquantaine de mises en scène et d’une trentaine de pièces et de comédies musicales à son actif.

Parmi elles, pour ne citer que les plus connues traduites et adaptées avec succès en France : Le vison voyageur, Chat et souris, Impair et père, Panique au Plazza et enfin C’est encore mieux l’après-midi adapté pour la première fois en France en 1987 par Jean Poiret avec Pierre Mondy et Jacques Villeret dans les rôles principaux et qui connut son heure de gloire au Théâtre des Variétés avec plus de 600 représentations.

Un régal de pur vaudevilleaffiche-cest-encore-mieux-lapres-midi

Tout est pensé et écrit au plus juste : rythme effréné, personnages délirants, décors somptueux au maniement habile… Aucun temps mort de façon à ce que le spectateur n’ait jamais le temps de reprendre son souffle entre deux éclats de rire.

Nulle envie de réduire cette pièce à une « simple » comédie de boulevard : on nage dans le plus grand art d’un vaudeville implacable digne des meilleurs Feydeau, grâce à des personnages hauts en couleur, portés par l’excellence de comédiens tous épatants, des rôles principaux (Pierre Cassignard et l’irrésistible Sébastien Castro) aux apparitions épisodiques (Guilhem Pellerin, Rudy Milstein). En somme, ils se supassent tous.

Des quiproquos à n’en plus finir, des situations délicieusement absurdes et loufoques, des portes qui claquent sur un rythme endiablé, une énorme farce au sens noble du terme, une mécanique implacable et une machine à rire extraordinairement efficace.

Et l’histoire dans tout ça ?

Ne comptez pas trop sur moi pour vous dévoiler les détails de cette folle histoire, qui est de toutes façons impossible à résumer. En bref, toute l’action se passe dans un magnifique hôtel, proche de l’Assemblée Nationale où un célèbre député se prépare à tromper sa femme avec la secrétaire du premier ministre. Malheureusement pour lui, la présence sous le même toit de son balourd d’assistant parlementaire maladroit et de sa femme va provoquer des catastrophes en chaîne ainsi qu’un emballement inéxorable et hilarant.

Il ne tient qu’à vous, si vous souhaitez passer une excellente soirée dédiée à la comédie et au rire, de vous précipiter au Théâtre Hébertot. On ne peut que souhaiter à ses deux directeurs qui ont appelé de tous leurs vœux à la renaissance de cette pièce, le même succès mérité, trente ans après la première version.

Article rédigé par
Dominique
Dominique
passionné de Théâtre
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