LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur de Caroline L. : « Petit pays raconte le Burundi des années 1993-1994, celles où explose l’épouvantable guerre civile dont nous nous souvenons. Gaël Faye évoque avec élégance et poésie tout l’exotisme (pour nous dont ça ne fait pas partie de notre quotidien – des hippopotames dans la rivière en train de s’accoupler, on peine à imaginer !) et la grande beauté de son pays. »
Petit Pays
Le coup de cœur de Caroline L. (Cambridge)
Petit pays raconte le Burundi des années 1993-1994, celles où explose l’épouvantable guerre civile dont nous nous souvenons. Gaël Faye évoque avec élégance et poésie tout l’exotisme (pour nous dont ça ne fait pas partie de notre quotidien – des hippopotames dans la rivière en train de s’accoupler on peine à imaginer !) et la grande beauté de son pays.
L’insouciance de l’enfance
À dix ans, Gaby retrace son enfance entre la maison et l’école, son papa, français, sa maman qui quitte la maison familiale, sa petite sœur et sa bande de copains. Et sa voisine Mme Economopoulos, dont la bande vole les mangues pour les lui revendre après mais qui va lui prêter des livres de sa bibliothèque qui le feront rêver.
La guerre et l’exil
Avec son regard d’enfant il raconte l’exil de sa famille – sa mère rwandaise qui a dû fuir son pays quelques années auparavant – et le rêve du retour ; ses attaches à la France déjà, par sa nouvelle correspondante française et par ses lectures ; la terrible guerre civile qui l’attrape implacablement, sans que, tout jeune qu’il était, il comprenne vraiment pourquoi cela se passe (« parce qu’ils n’ont pas le même nez ») ; son évacuation avec sa sœur vers la France ; jusqu’à son retour après vingt ans et la terrible découverte qui va l’y retenir.
Petit Pays est un livre tendre, émouvant, intense, lucide, qui nous ouvre les yeux sur d’autres réalités essentielles, et un rappel ponctuel sur les conséquences de la guerre.
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Paru le 24 août 2016 – 224 pages