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Sir Ridley Scott, l’éternel explorateur

12 janvier 2017
Par Lucie
Sir Ridley Scott, l’éternel explorateur
©dr

En 2003, la Reine Elizabeth II anoblissait Ridley Scott « pour services rendus aux arts britanniques ». Un hommage mérité pour ce cinéaste visionnaire à l’esprit pionnier et innovant qui, depuis ses débuts à la fin des années 1970, n’a eu de cesse de partager son génie sur grand écran. Alors, on dit « merci » à Sir Ridley… Et pourvu que ça dure.

Pionnier de l’espace et de la SFAlien-Le-huitieme-paager-Bl

Si Ridley Scott fait ses débuts au cinéma en 1977 dans les batailles napoléoniennes (Les Duellistes), c’est deux ans plus tard, perché là-haut dans l’espace, que le réalisateur donne son premier grand coup de griffe avec son chef-d’œuvre de SF spatio-horrifique Alien, le huitième passager, porté par une éblouissante Sigourney Weaver. Un film devenu culte, premier volet d’une longue et belle quadrilogie tout aussi culte. Quadrilogie qui, en 2012, se verra complétée par ce qui devait être au départ, dans l’esprit de Ridley, un préquel à son long-métrage de 1979 mais qui se révèlera finalement un arc narratif original et indépendant : Prometheus (dont on attend la suite, Alien : Covenant, prévue pour mai 2017). Reste, qu’à la suite de son Alien originel, Ridley rechigne à redescendre sur terre, préférant rester dans cet univers SF qu’il affectionne tant. Ainsi, trois ans plus tard, signe-t-il ce qu’il considère comme son « film le plus complet et le plus personnel », Blade Runner avec Harrison Ford. Et c’est encore en vieux baroudeur des épopées interstellaires contrariées que Scott réalise Seul sur Mars en 2015, l’histoire de cet astronaute de la NASA (Matt Damon) laissé pour mort sur le sol de la Planète rouge.

Thelma-et-LouiseA la conquête de nouveaux mondes

Mais il n’y a pas qu’à bord d’un vaisseau spatial que Ridley Scott se plaît à explorer le monde (et le cinéma). Ainsi c’est à bord d’une Ford Thunderbird modèle 66 de couleur « Light blue » qu’il mène, en 1991, son incroyable cavale au féminin Thelma et Louise, sublimée par le duo Susan Sarandon et Geena Davis (et les pecs imberbes d’un jeune Brad Pitt, oui aussi). Et en 1992, c’est en caravelle, à bord de la Pinta et de la Niña, que le réalisateur célèbre les 500 ans de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, dans 1492 avec Gérard Depardieu dans le rôle de l’explorateur.

Un peplum, des peplaExodus-Gods-and-kings-Blu-r

Ridley Scott est un homme de défi et un touche-à-tout. Au tournant de l’année 2000, il n’hésite pas à se lancer dans une périlleuse révision d’un genre au classicisme désuet : le péplum. Grand bien lui en a pris puisque qu’il signe, avec Gladiator, l’un de ses plus grands succès, raflant l’Oscar du Meilleur film et du Meilleur acteur pour Russell Crowe, qui devient l’acteur fétiche du réalisateur. En 2005 sort sur les écrans Kingdom of Heaven, faux péplum médiéval situé au temps des Croisades. Par contre, aucun doute possible quant à Exodus : Gods and Kings (2014) : il s’agit bien d’un péplum, un vrai. Une grande fresque historico-religieuse dans la lignée des Dix Commandements de Cecil B. DeMille, avec Christian Bale dans le rôle de Moïse.

                                                                                                         

American-Gangster-Edition-SD’après une histoire vraie… ou presque

Outre 1492, Ridley Scott s’est par la suite pas mal amusé à filmer de nouveau l’histoire, la vraie. Celle de Frank Lucas, dans American Gangster, célèbre figure de la mafia new-yorkaise des années 1970, merveilleusement incarnée par Denzel Washington et poursuivie par Russel Crowe. En 2002, Scott s’en prend au film de guerre, bousculant les codes du genre avec sa très sombre Chute du faucon noir, basé sur la tragique bataille de Mogadiscio, en 1993. Enfin, parce qu’on a envie de croire qu’il s’agit d’une histoire vraie, pourquoi ne pas citer la relecture de l’histoire de Robin des bois ? Ou comment un simple brigand au grand cœur (Russel Crowe, encore et toujours) est devenu le prince des voleurs, compagnon des pauvres et des opprimés… Comment ça une légende ? Même pas vrai !

Article rédigé par
Lucie
Lucie
rédactrice cinéma sur Fnac.com
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