Dans un décor cloisonné en trois petites habitations, le spectateur découvre la vie très mouvementée de voisins improbables. Jusqu’au 27 août, au Théâtre Tristan Bernard de Paris.
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Ce qui est incroyable avec cette pièce de théâtre au nom de « Bigre », c’est que pas une parole n’est échangée entre les trois protagonistes. Tout est visuel et tel un film muet d’une grande drôlerie, c’est la gestuelle, les situations et le rythme qui sont les éléments de réussite.
Il y a trois chambres de bonnes sous les toits de Paris. La première, d’une blancheur immaculée, est habitée par un maniaque fan de karaoké. La deuxième est celle d’un bordélique accumulateur. Enfin, la troisième est celle d’une jeune femme qui n’a pas peur d’utiliser ses voisins comme cobayes pour une séance d’ostéopathie, de coiffure et même de prise de sang.
Le metteur en scène Pierre Guillois, qui fut l’assistant de Jean-Michel Ribes (et la filiation est évidente dans le génie créatif), nous mène de surprise en surprise, sans gêne de ressorts scato, météo et d’animaux. Je dis : « Bravo ».
Les trois comédiens, aidés de deux personnes en charge des effets spéciaux, sont virtuoses dans l’interprétation de la partition et le final vous laissera… hilares !
Une pièce de théâtre mélo burlesque brillante et tout public.