On n’aura jamais autant parlé de Sherlock Holmes. Ces dernières années, le détective privé aura revêtu différents visages aussi bien sur le grand que le petit écran. Parmi les meilleures adaptations, Sherlock, créée en 2010 par Steven Moffat et Mark Gatiss. Encensée par le public et la critique, gros plan sur les raisons de ce succès.
Les personnages
C’est la force de la série. Ignorant tout des conventions sociales, Sherlock Holmes (joué par Benedict Cumberbatch) est un personnage acariâtre et imbu de lui-même. Ses réparties sont caustiques, ses réactions proches du burlesque. Il forme avec John Watson (Martin Freeman) un duo épatant qui fait naître les meilleures scènes de la série. L’humour est au rendez-vous mais le drame aussi. Jim Moriarty, grand ennemi de Sherlock Holmes, mérite d’être mentionné. La performance de l’acteur Andrew Scott est particulièrement bluffante et vous fera frissonner.
La transposition à l’époque moderne
Les puristes étaient sceptiques, mais force est de constater que les scénaristes ont habilement adapté les intrigues écrites par Sir Arthur Conan Doyle. Désormais, John Watson confie ses aventures sur un blog et Sherlock Holmes utilise massivement internet pour l’aider à résoudre ses enquêtes. Nous-mêmes en tant que spectateurs, sommes happés par le tourbillon technologique : tout ce qui apparaît sur le téléphone des personnages, nous est montré à l’écran, grâce à ça, l’action est continue et haletante, nous sommes plongés dans l’enquête au même rythme que les deux héros.
Le format
Loin du format classique de 22 épisodes par saison, les épisodes de Sherlock ressemblent plus à des films. À raison de trois épisodes de 90 minutes chaque saison, le traitement des enquêtes est efficace, on évite les longueurs et les intrigues trop poussives.
En bonus, deux épisodes spéciaux ont vu le jour, une manière de faire le lien entre deux saisons, notamment après le final surprenant mais ô combien excellent de la saison 2. En janvier, c’est une intrigue située à l’époque victorienne qui a été diffusée pour faire patienter les fans. En effet, si la saison 3 est sortie en janvier 2014, il faudra attendre 2017 pour voir la suite.. C’est bien là, l’un des principaux défauts de la série : en raison d’un emploi du temps chargé, les acteurs principaux manquent de temps pour tourner de nouveaux épisodes. Pourtant, malgré l’attente, le nombre de fans grandit un peu plus à chaque diffusion (8 millions de spectateurs pour le premier épisode en 2010 contre 12 millions pour le dernier). Preuve que la série Sherlock n’a pas fini de faire parler d’elle.