C’est du moins la baseline du film. Raison de plus pour en faire un album de rap, idéal pour des vacances à l’autre bout du monde…
Pattaya, c’est la destination préférée des mecs de cité. C’est du moins la baseline du film. Raison de plus pour en faire un album de rap, idéal pour des vacances à l’autre bout du monde.
Pattaya, en Thaïlande, serait la destination favorite des mecs de quartier. Là-bas, ils sont à la cool, ils peuvent vivre comme ils le veulent, rentrer dans n’importe quelle boîte de nuit, etc. Bref, c’est le rêve et surtout le bon endroit pour aller se ressourcer et échapper aux carcans de la cité et de la banlieue. C’est sur ce postulat de base que débute le film réalisé par Franck Gastambide. Forcément, cela ne pouvait qu’inspirer les rappeurs français, sans doute conscients de cet état de fait et surtout leur donner une bonne occasion de signer une compilation avec des titres inspirés par le film pour glorifier Pattaya, la cité balnéaire qu’il leur faut.
Cornaqué par Kore, les rappeurs invités (beaucoup travaillent avec le producteur d’ailleurs) ont eux aussi pu respirer un peu et sortir du hardcore auquel ils sont souvent confinés. Pour eux aussi, Pattaya est synonyme de nouveau souffle. Lacrim, SCH, Alonzo, Gradur, 19 Réseaux, Rim’K, AP, Seth Gueko, le « régional de l’étape » qui vit à l’année en Thaïlande, Lapso Laps, Sadek, Ridsa, Ghetto Phénomène, Mac Tyer, Rimkus sont tous partis du film pour récréer un univers sonore qui s’y rapporte. Et ce qui en ressort, c’est une vraie impression d’évasion, sans doute le maître-mot de cette compilation à l’instar du morceau du même nom qui rejoint parfaitement le propos du film. Il s’agit, pour eux aussi, de souffler, de faire la fête, d’être au calme, de se changer les idées par rapport à la vie française. Un temps, cela permet d’échapper au quartier, de souffler, de relâcher la pression.
Ce projet permet aussi de dresser un panorama d’ensemble du rap actuel avec des rappeurs à fond dans la tendance. Même si avant le départ à Pattaya, il y a la street et ses déboires, ce qui donne lieu à des morceaux plus durs, plus tendus comme Tony, Comme ça qu’on fait, qui sonnent comme un rappel, histoire de ne pas oublier à quoi on veut échapper, l’espace de quelques jours de détente. Quand enfin on part à Pattaya, on est entre potes, Mon frelo, ou on va y soigner une histoire d’amour contrariée, T’es partie. Comme le dit si bien Alonzo, « On met les voiles », dans un titre qui résume bien l’ambiance festive qui règne dans ce disque. Car Pattaya, c’est une sorte de grosse fête perpétuelle, parfaitement rendue dans les morceaux très dansants ( Igo, c’est comment, Pattaya, Zina…). Pattaya c’est la fête, le repos, le vrai kif et c’est exactement les sentiments que procurent les morceaux qui traduisent parfaitement l’atmosphère du film. Et puis en ces temps où l’hiver règne, cela nous permet, nous aussi de respirer, le temps d’une escale musicale à Pattaya, et c’est déjà pas mal !
