Imaginez. Susie Morgenstern et son succulent accent américain qui parle de la grande légende du jazz George Gershwin. Ça donne envie, non ? Eh bien c’est le cadeau que nous offre le talentueux éditeur Didier jeunesse pour la fin d’année. Un livre-CD magnifiquement illustré par Sébastien Mourrain qui, c’est certain, donnera envie à tous les enfants dès 4 ans de se mettre à la musique. On finit même par chantonner un petit « Summertime » avec un accent moins charmant que la grande Susie !
e piano de la famille. Voilà celui qui va nous raconter les secrets et le quotidien des Gershwin. C’est Susie Morgenstern qui incarne l’instrument de musique de celui qui deviendra le compositeur de Rhapsody in Blue. Avec la chaleur de sa voix et de son accent américain, qui mieux qu’elle pouvait nous dépeindre le New York du début du XXème siècle, ses gratte-ciel proéminents et cette atmosphère si particulière ? Personne, c’est sûr.
Illustration © Sébastien Mourrain – Didier Jeunesse
Surtout que, on s’en doutait déjà en lisant La Première fois que j’ai eu seize ans, Susie Morgenstern aime la musique, et en particulier le jazz. Ancienne contrebassiste, elle conte avec brio et humour la jeunesse de celui qui unira comme personne le music hall et les comédies musicales. On se laisse happer par sa voix et cette musique, et on en apprend bien plus qu’on ne l’aurait fait à la lecture d’une biographie en bonne et due forme.
Tout est venu de là. Rose, mère de la famille Gershwin, fait l’acquisition d’un piano pour le fils aîné, Ira. George, enfant dissipé qui déteste l’école, se révèle sur le tabouret, devant ces touches noires et blanches. Ses parents lui paient des cours, et permettent ainsi au petit George de s’affirmer et de vite devenir le grand Gershwin. Ira écrira les paroles de ses plus grands tubes, et lui permettra de devenir un véritable symbole de la musique américaine des années 20.
La petite histoire dans la grande Histoire. C’est ça, en fait, la force de cette collection. Ici, on se laisse emporter par l’impertinence du petit George, par les déménagements incessants de cette famille dans New York, par le travail qu’il fournira pour devenir celui que l’on connaît. Parce qu’il ne faut pas croire, c’était pas gagné d’avance ! Il a travaillé, jusqu’au bout, sans relâche. Pour être connu, d’abord, puis pour passer de pianiste à compositeur, alors qu’on lui laissait peu de place dans ce monde si fermé et cloisonné.
À la fin du disque, on a la chance de pouvoir écouter en intégralité cinq de ses plus célèbres airs… Moi je suis certaine que vos petits vous demanderont bien vite soit de faire du piano, soit de faire l’acquisition d’autres titres de la collection. Ça tombe bien, George Gershwin a rencontré Maurice Ravel, et ce dernier a déjà son propre livre-cd chez Didier jeunesse… Et hop ! La boucle est bouclée.
[pus-produit ean= »9782278081493″]
On le comprend assez vite en écoutant la voix douce et espiègle de Susie Morgenstern, les mélodies de Gershwin ont bercé son enfance. Et, avec un peu de chance, et avec ce merveilleux livre, elles berceront également celle de vos enfants…