Alors que la jolie commune de La Roque d’Anthéron s’apprête, du 24 juillet au 21 août prochain, à honorer son 35e festival international de piano, le label Mirare, comme chaque année, édite l’album officiel de l’événement : un savant florilège rassemblant certains des artistes qui viendront orner l’affiche de cette nouvelle édition. De quoi nous mettre l’eau à la bouche et de la belle musique aux oreilles.
Alors que, toujours accrochée aux rives de sa Durance, la jolie commune de La Roque d’Anthéron s’apprête, du 24 juillet au 21 août prochain, à honorer son 35e festival international de piano, le label Mirare, comme chaque année, édite l’album officiel de l’événement : un savant florilège rassemblant certains des artistes qui viendront orner l’affiche de cette nouvelle édition. De quoi nous mettre l’eau à la bouche et de la belle musique aux oreilles.
À l’image du cap suivi par le festival depuis sa création en 1980, se croisent sur ce millésime 2015 grands maîtres du clavier et jeunes virtuoses, chefs d’œuvre célèbres et pièces rares. Parmi les « tubes », on compte entre autre le Prélude n°15 en ré bémol majeur, Sostenuto La goutte d’eau de Frédéric Chopin, interprété par la toute jeune Yulianna Avdeeva, auréolée de son 1er prix du concours Chopin de Varsovie. Autre jeunesse tout aussi talentueuse, celle de Jean-Frédéric Neuburger qui, fidèle à son tempérament singulier, délivre une « lecture » étonnante du huitième et ultime mouvement des Valses nobles et sentimentales de Maurice Ravel. Entre tension et langueur monotone.
Parmi les ambassadrices et ambassadeurs de La Roque d’Anthéron, on retrouve la grande Anne Queffelec qui offre toute sa maestria au baroque délicat de l’Aria de la sonate en ré mineur écrite par le stakhanoviste du clavecin, Domenico Scarlatti. Autres incontournables, les quatre mains de Claire Désert et Emmanuel Strosser : après les Danses Slaves d’Antonín Dvorák, le duo nous propose ici une belle échappée en terre debussienne avec le premier mouvement de la Petite Suite, intitulé En bateau. Les deux pianistes voguent au fil de ce morceau inspiré du poème éponyme de Paul Verlaine (recueil des Fêtes Galantes), laissant s’écouler les notes d’un clavier à l’autre avec une rare complicité.
Plus rare, La Maison des dunes de Gabriel Dupont, œuvre gracieuse, tout en mélancolie, prend vie sous les doigts de la non-conformiste Marie-Catherine Girod. À retenir également, La Plainte, au loin, du faune du compositeur Paul Dukas, interprétée par Hervé Billaut, talent discret qui donne à cette mystérieuse rêverie des couleurs hypnotiques. Et parce qu’à La Roque, le piano se décline sous toutes ses formes, on notera, en clôture de cet harmonieux pêle-mêle pianistique, la présence de My Wild Irish Rose composé par le jazzman Keith Jarrett, extrait de son album The Melody at Night, with You et auquel Shani Diluka se charge d’insuffler toute sa tendresse.
Plus d’infos sur le festival… : www.festival-piano.com
Photos : F. Burger et C. Gremiot
