Oh, boy ! fait partie de ces livres qu’on n’oublie pas. Qu’on peut relire une fois, deux fois, dix fois. Je l’ai lu à sa sortie, en 2000. Je venais d’avoir mon bac. Tout était encore possible. Tout était à écrire. Avec cette mentalité, j’en ai gardé un souvenir incroyable : un livre drôle, sur les liens de sang et ceux qui ne le sont pas. Quinze ans après, d’autres éléments ressortent, mais toujours la même impression : on a affaire à un livre culte.
Oh, boy ! fait partie de ces livres qu’on n’oublie pas. Qu’on peut relire une fois, deux fois, dix fois. Je l’ai lu à sa sortie, en 2000. Je venais d’avoir mon bac. Tout était encore possible. Tout était à écrire. Avec cette mentalité, j’en ai gardé un souvenir incroyable : un livre drôle, sur les liens de sang et ceux qui ne le sont pas. Quinze ans après, je profite qu’il sorte en poche, dans le nouveau format des romans de L’École des Loisirs, pour le relire. La famille, le deuil, la maladie. D’autres sentiments, mais toujours la même idée : c’est un roman culte. Un vrai.
Préparez-vous, c’est pas de la tarte.
Dans la famille Morlevent, je voudrais… Le père ! Ah ben non, il n’est plus là. La mère ? Elle vient de mourir. Bon, d’accord… Je voudrais les enfants, alors. Siméon, 14 ans, surdoué, il passe son bac cette année. Morgane, 8 ans, très intelligente, elle passe inaperçue, coincée entre son génie de grand frère et son adorable petite soeur. Venise, parlons-en d’ailleurs, a 5 ans, est trop craquante, fait des dessins quand elle aime les gens, et porte en elle la naïveté de son âge. Cette fratrie est coincée. Sans parents, il va falloir trouver un adulte qui veillera sur elle. Même si, ‘faut être clair, ils n’ont besoin de personne, en vrai. Mais la loi c’est la loi, et trois enfants orphelins, ça doit être élevé par une famille.
Une assistante sociale et une juge pour enfants tentent de leur trouver la meilleure solution. Parce que, bien sûr, il ne faut surtout pas les séparer. En cherchant bien, il y a un demi-frère un peu paumé, Barthélémy, 26 ans, et la soeur de ce dernier, Josiane, 37 ans, ophtalmo en mal d’enfants. Celle-ci a eu un coup de coeur pour la petite Venise, parfait modèle de la fille qu’on a toujours rêvé d’avoir. Oui mais non, madame la docteur, on ne peut pas ! Les Morlevent, c’est les 3, ou personne. Un lot, en somme.
Présenté comme ça, je vois bien vos têtes, vous vous dites que ça va pleurer dans les chaumières. Eh ben même pas ! Parce qu’à chaque page, vraiment, on se marre. Et encore, je ne vous ai pas dit que la leucémie allait faire son entrée et tenir un rôle important. Ah la la, ne fuyez pas ! Oh, Boy, c’est un roman fort, émouvant, drôle comme aucun autre. C’est un roman où les thèmes d’il y a quinze ans sont toujours aussi centraux dans notre société : l’adoption, le respect, la tolérance, le deuil, l’homosexualité. Waouh.
Oh, Boy ! c’est un roman qui n’a pas pris une ride, et qu’il FAUT lire et relire. Dans quinze ans, je ne suis pas à l’abri de m’en refaire une petite lecture. Si, si. Et d’ici là, je me relirais bien d’autres romans de la brillante Marie-Aude Murail…