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Lexique photo : le vocabulaire de base

16 juin 2022
Par Maxime Noël
Lexique photo : le vocabulaire de base
©dr

Que vous soyez débutant ou amateur un peu plus chevronné, il est parfois difficile de comprendre tous les termes utilisés en photographie. Voici un lexique rappelant les termes de base employés en photographie.

Le capteur

Depuis l’avènement de la photographie numérique, le capteur est devenu un point déterminant dans le choix d’un appareil photo. C’est ce dernier qui va recevoir la lumière permettant l’enregistrement de la photo. Il a donc le même rôle que le film argentique.

Capteur photo

A l’instar des films, tous les capteurs ne sont pas égaux, ils diffèrent en de nombreux points et répondent à différents besoins.

La taille est le critère de choix le plus évident. De nombreux photographes ne jurent que par le plein-format, correspondant en réalité à un film argentique 135 mm, mesurant 24 x 36 mm. Cependant il existe d’autres formats parmi lesquels :

– APS-C, plus petit que le grand-format, il est également moins onéreux mais délivre tout de même des clichés de haute qualité. Il équipe de nombreux reflex et hybrides moyen de gamme.

– Micro 4/3, c’est un format encore plus petit que l’APS-C. Il est notamment utilisé par les hybrides Panasonic et Olympus

– 1 Pouce, c’est un capteur de taille modeste, 1 pouce de diagonale, par rapport aux autres formats suscités, mais cela permet de le loger dans les petits boitiers de nombreux compacts experts. Ils délivrent une qualité d’image souvent supérieure à ce que peuvent proposer les meilleurs smartphones.

 >> Qu’est ce qu’un capteur CMOS ?

Les Mégapixels

Chaque capteur s’accompagne d’un nombre de mégapixels qui lui est propre. Le mégapixel est une unité de mesure correspondant à 1 million de pixels. Chaque pixel retranscrit une information de lumière enregistrée par le capteur et ses photosites. Le photosite, correspondant à un pixel sur l’image, peut être considéré comme un « puit » réceptionnant la lumière. Plus ce puit est grand, plus la quantité de lumière captée est grande.

On pense souvent, à tort, qu’un grand nombre de pixels induit forcément une meilleure qualité d’image, mais l’équation est en réalité plus compliquée. En effet, plus il y aura de photosites sur un capteur (et donc de pixels sur une image), moins ils seront grands. Ils capteront donc moins de lumière et génèreront ainsi plus de bruit numérique. Le traitement de l’image ainsi que le processeur intégré à l’appareil interviennent ensuite pour corriger cela, dans une certaine limite.

Un grand nombre de pixel est utile lorsqu’il s’agit de réaliser des impressions en grand format afin de présenter un maximum de détails, tout cela à condition d’avoir un objectif adapté à cette pratique…

>> La course aux mégapixels, pour quoi faire ? 

Le diaphragme et l’ouverture

Le diaphragme est un dispositif mécanique qui permet de régler la quantité de lumière traversant l’objectif au moment où vous appuyez sur le bouton du déclencheur.

L’ouverture est le réglage apporté au diaphragme et s’exprime en ƒ/nombre (ƒ/2, ƒ/5, ƒ/ 7….ƒ/22 etc.). Cela correspond à la longueur focale divisée par ce nombre et s’appelle « l’ouverture relative ». Ce qu’il faut retenir :

  • Si le nombre est petit, l’ouverture est grande, la lumière entre plus dans l’objectif, les photos sont plus claires.
  • Si le nombre est grand, l’ouverture est petite, la lumière est moins bien captée et les photos sont donc plus sombres.

 Ouverture Photo

Par exemple ƒ/2 laissera passer plus de lumière que ƒ/16.

L’ouverture influe aussi sur la profondeur de champ. Plus l’ouverture sera grande, plus la zone de netteté sera serrée. Cela se traduit par le « bokeh » ou flou d’arrière-plan lorsqu’on utilise une grande ouverture (ex : f/1,8). Un objectif doté d’une grande ouverture sera également plus à l’aise en basse lumière.

L’obturateur

L’obturateur est le mécanisme qui règle la durée d’exposition. C’est une sorte de « rideau » qui s’ouvre pendant un temps plus ou moins long (de quelques millièmes de secondes à plusieurs heures) afin de laisser passer la lumière vers le capteur. Plus le rideau reste fermé plus la photo sera sombre et inversement. Sur les notices des constructeurs, on parle donc de « temps d’exposition« . Ce temps d’exposition est noté en secondes (5s, 2s, 1s, 1/10s, 1/100s, 1/200s …).

De nombreux appareils photos reflex comme hybrides adoptent aujourd’hui, en plus du traditionnel obturateur mécanique, un obturateur électronique, ne nécessitant plus de pièce mécanique en mouvement, limitant le bruit caractéristique de l’appareil photo et le risque de panne.

Focale ou distance focale

La distance focale ou focale correspond à la distance séparant la lentille, du capteur, exprimée en millimètres.

La focale est le premier paramètre à prendre en compte lors du choix d’un objectif. C’est ce qui va définir l’angle de champ de ce dernier. Une petite focale aura un angle de champ large, permettant de photographier des paysages par exemple, tandis qu’une courte focale aura un angle de champ réduit, permettant de photographier des sujets éloignés.

Afin de définir si un objectif est plutôt « grand-angle » ou longue focale, on se réfère à la « focale normale« . Cette dernière correspond à la diagonale du format de capteur (ou film employé). Par souci de simplicité, on se réfère la plupart du temps au plein-format 24 x 36 mm. La focale normale de ce format est donc d’environ 43 mm.

Objectif photo

Encore une fois, pour simplifier, il est d’usage de considérer que la focale normale du plein-format est de 50 mm. Ainsi, toutes les focales plus courtes que 50 mm seront considérées comme des grands-angles tandis que les focales plus longues seront des longues focales.

Certains objectifs permettent d’utiliser différentes focales. C’est ce qu’on appelle communément des « zooms« . On les choisira pour leur polyvalence et leur praticité tandis que les focales fixes seront les préférées des photographes à la recherche de la perfection optique et de la qualité d’image.

Sensibilité ISO

L’ISO désigne la mesure de sensibilité du capteur d’un appareil photo numérique, c’est une donnée importante dans l’exposition d’une photo. Grâce au numérique, il est possible de choisir sa sensibilité ISO sans changer de film. De plus cette dernière se règle désormais de 50 à plus de 496 000 pour les boitiers les plus performants !

Plus le réglage de l’ISO est faible plus il faudra de la lumière pour correctement exposer une photo. Au contraire si vous réglez un ISO élevé cela nécessitera moins de lumière mais cela introduira inévitablement du bruit numérique faisant apparaître des artéfacts sur les photos (granulation de l’image, apparition de points colorés…) tout en faisant perdre des détails et en diminuant la dynamique du capteur. Les appareils les plus performants permettent de monter très haut en ISO sans perdre de qualité.

Sensibilité ISO


>> Mieux comprendre la sensibilité ISO

L’autofocus et la mise au point (MAP)

La mise au point est une étape primordiale lors d’une prise de vue. Une fois tous les réglages configurés, la mise au point permet de définir quelle sera la zone nette sur une image. Une mise au point mal effectuée donnera lieu à des clichés flous.

L’autofocus est le système permettant à l’appareil de faire la mise au point sans nécessiter l’intervention du photographe. De nos jours, les autofocus présents au cœur des appareils n’ont jamais été aussi rapides et précis, notamment lorsque la lumière vient à manquer.

>> Mieux comprendre l’autofocus

Le Bokeh

Le Bokeh (prononcez « bokè ») est un terme issu du japonais désignant le flou. Plus précisément, il caractérise le flou d’arrière-plan qu’on retrouve notamment beaucoup en photographie de portrait.

Bokey

Le terme Bokeh ne désigne que ce flou caractéristique d’une courte profondeur de champ et ne s’applique pas aux flous de bougé par exemple ! La qualité d’un bokeh et son aspect esthétique dépendent de la focale, de la valeur d’ouverture mais également de la conception du diaphragme (nombre de lamelles, forme, etc.) et de la conception optique de l’objectif.

>> Mieux comprendre le Bokey

L’histogramme

L’histogramme est l’un des principaux outils dont dispose le photographe pour s’assurer de l’exposition de ses images, et la corriger si besoin.

histogramme

A gauche les tons sombres, à droite les hautes lumières


Cela permet de repérer d’un coup d’œil la répartition des pixels parmi les tons sombres, les tons clairs et les tons moyens. Une grande quantité de pixels dans les tons sombres (à gauche) peut indiquer que certains pixels sont « bouchés » et/ou une image sous-exposée. Cela signifie que dans ces zones, il n’y a plus d’information et qu’il est ainsi impossible de récupérer des détails. De la même façon, un histogramme basculé sur la droite marque une photo surexposée. Les pixels blancs « cramés » ne sont également pas récupérables.

L’écran de visionnage de nos reflex et hybrides n’étant pas parfaitement calibrés, l’histogramme est le seul moyen pour contrôler rapidement l’exposition de nos photos ainsi que la présence de pixels cramés et/ou bouchés.

Si vous souhaitez approfondir vos connaissances avec un lexique plus détaillé, je vous invite à vous procurer des livres dédiés à la technique photo

>> En savoir plus sur l’histogramme

Article rédigé par
Maxime Noël
Maxime Noël
Conseiller fnac.com high tech, photo et jeux vidéo.
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