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Yannick Noah de nouveau dans l’arène pour ses combats ordinaires

23 mai 2014
Par Frédérique
Yannick Noah de nouveau dans l'arène pour ses combats ordinaires
©dr

Après deux ans de silence Yannick Noah retourne dans l’arène. L’arène musicale avec la sortie de son onzième opus, « Combats ordinaires » suivie comme toujours d’une tournée marathon, mais aussi arène politique, puisque ce citoyen ancré depuis toujours à gauche a lancé son futur album par un premier single s’adressant directement à un parti d’extrême droite qui aurait en ce moment le vent en poupe…

Pour beaucoup, Yannick Noah, est « l’entertainer », le chanteur qui répand la gaité et la bonne humeur partout où il passe et qui transmet sa joie de vivre lors de ses concerts, même si certaines de ses chansons ne sont pas dépourvues de messages comme Aux arbres citoyens ou Angela. C’est aussi le citoyen engagé qui lors des deux dernières présidentielles a fait campagne pour les candidats PS, qui soutient voire cogère des associations caritatives et qui à l’occasion prendra toujours position pour la tolérance, contre le racisme et l’exclusion. Avec ce nouvel album, un tournant semble s’opérer, visiblement voulu et assumé par le chanteur. Il va se mettre un peu en danger, en changeant de style, en abordant d’autres sujets, souvent plus personnels.

D’abord le look : changement de coiffure après 25 ans de dreadlocks Yannick Noah arbore une coiffure courte ! Signe extérieur d’une évolution intérieure. Sa mère Marie-Claude Perrier, qu’il appelle sa supporter n°1, est décédée en 2012 et a laissé un grand vide dans la vie chanteur. C’est d’ailleurs le sujet de la chanson qui termine son album Où es-tu. C’est aussi une des chansons d’amour du disque, thème que Yannick Noah n’osait pas trop aborder jusqu’ici, avec Prêt et Mon dernier amour, jolie bossa nostalgique. La perte d’un être cher, c’est souvent l’occasion d’une prise de conscience du temps qui passe, de notre finitude, comme dans Ainsi va la vie, Je n’aurai pas le temps (aux accents très rock), ou la chanson On court, qui tout en abordant un sujet sérieux, n’en est pas moins positive et dansante.

Si Yannick Noah dit avoir pris un vrai virage, il est resté fidèle à ses habituels complices (Robert Goldman et Jacques Vénéruso), mais on note l’arrivée remarquée d’un vieux copain, Jean-Louis Aubert, à qui le chanteur n’avait jamais osé demander de chanson jusqu’ici. Jean-Louis Aubert signe trois titres, (Prêt, Nulle part où aller, histoire d’un sans abri et Qu’allons-nous leur laisser ?) ainsi que Les Murs sur un texte de Grand Corps Malade, chanson d’espoir pour une jeunesse paumée. Olivier Volovitch (du groupe Volo, pour Ma colère) et Nazim Khaled (On court, Mon dernier amour, Où es-tu ?) font aussi partie de l’aventure. Hormis les sujets des chansons (davantage de thèmes de société), l’ambiance musicale évolue aussi vers la pop et le rock et le groove naturel du chanteur s’y adapte très bien.

Quelques show case de présentation, notamment à Sedan, ville natale du chanteur, on laissé son public un peu surpris mais ravi. Un virage visiblement réussi !

La tournée de Yannick Noah commence le 10 octobre au Zénith de Limoges, avec des dates dans la France entière. Vous pouvez dès à présent acheter vos billets ici !

Yannick Noah – Combats ordinaires, disponible en CD et en Vinyl.

Article rédigé par
Frédérique
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