La voix de Tina Arena ou devrais-je dire Filipina Arena (son vrai prénom) est arrivée à nos oreilles avec I want to spend my life loving you, la chanson du film Le masque de Zorro, qu’elle interprète avec Marc Anthony. C’était en 1998. Cette jeune trentenaire dont les parents siciliens ont immigré à Melbourne en Australie, n’en est, à ce moment-là, pas à ses débuts. Alors redécouvrez le parcours extraordinaire de cette australienne à la voix puissante et toujours émouvante…
La voix de Tina Arena ou devrais-je dire Filipina Arena (son vrai prénom) est arrivée à nos oreilles avec I want to spend my lifetime loving you la chanson du film Le masque de Zorro qu’elle interprète avec Marc Anthony. C’était en 1998. Cette jeune trentenaire dont les parents siciliens ont immigré à Melbourne en Australie, n’en est, à ce moment-là, pas à ses débuts.
C’est à l’âge de 7 ans en 1974 que Tina Arena commence sa carrière en participant à l’émission musicale Young talent time. Tina grandit devant le public australien puisqu’elle y participe jusqu’en 1983.
En 1985, elle sort un 1er single Tum up the beat qui ne rencontre malheureusement pas son public. Ce sont les années 1990 qui vont être le point de démarrage de sa carrière de chanteuse.
Son 1er album, en 1990, rencontre un fort succès en Australie. Plusieurs singles I need your body, Strong as steel, Woman’s work finissent dans les charts australiens.
En 1994, l’album Don’t ask suit le même chemin que son prédécesseur. Tina fait désormais partie du paysage musical australien.
1998 est l’année charnière de la carrière de notre belle australienne. L’interprétation de la chanson du film Le masque de Zorro lui ouvre les portes d’une carrière internationale. C’est le bonheur pour nous de découvrir cette voix et cette personnalité extrêmement naturelle et attachante.
Le coup de foudre entre Tina et la France a lieu lorsqu’elle chante dans la langue de Molière sur son album In deep. En 1999, avec Aller plus haut et sa reprise de la chanson mythique d’Edith Piaf et des Compagnons de la Chanson Les trois cloches, Tina scelle une histoire d’amour qui n’est pas prête de ternir.
Tiny Tina est désormais dans le cœur des français. Elle participe en 2000 à la version anglaise de Notre Dame de Paris. Sur les planches des théâtres du West End londonien, Tina devient Esmeralda et retrouve par la même occasion Will Jennings (le traducteur des textes), celui-là même qui avait écrit I want to spend my lifetime loving you.
En 2001, Tina revient avec Just me, un album alliant l’énergie dance de sa pop et la douceur de belles ballades.
Tina y interprète trois titres originaux en français (Cœur de pierre, Si je ne t’aimais pas, Tu es toujours là). Tina s’installe dans le paysage musical français et s’installe tout court en France n’oubliant pas cependant sa Terre natale en chantant avec émotion à la cérémonie d’ouverture des JO de Sydney en 2000. Pas étonnant donc que les albums qui suivent aient été enregistrés en grande partie en France et /ou composés par des auteurs/compositeurs français ; un live en 2003 Vous êtes toujours là, Un autre univers en 2005 et 7 vies en 2008.
Tina aime la France et la France le lui rend bien
Qu’est-ce qui est séduisant chez cette australienne ? Sa voix. Certes. En France, on aime les grandes voix. Le succès des Céline Dion, Lara Fabian, Isabelle Boulay, Natasha St Pier, Chimène Badi le prouve. Pas étonnant donc que le public français ait adopté cette voix puissante et forte. La seule technique irréprochable de Tina n’explique pas tout. Pour ma part, je ne suis pas particulièrement attirée par ces voix puissantes de la chanson qui, bien des fois, se lancent dans des challenges vocaux (à qui chantera le plus fort), plus que dans une réelle interprétation en nuances. Là où elle se distingue c’est d’être dans les deux catégories. Comme une Isabelle Boulay (que j’adore), Tina Arena utilise la puissance à bon escient. Elle sait chanter haut et a du coffre. OK. Mais ça n’est jamais une démonstration vocale, c’est une réelle interprétation comme une chanteuse se doit d’être, au service d’une histoire et d’une chanson. Et puis ce qui est séduisant chez Tina, c’est sa personnalité. Si elle a la voix d’une diva, elle n’en as pas le caractère. Elle en est même à l’opposé. Ce qui est déroutant (et donc séduisant), c’est son extrême naturel. Tina est sur scène comme elle est dans la vie ; une femme entière qui a du caractère certes (ses origines siciliennes) mais qui a de la générosité à revendre. C’est particulièrement visible en interview, sur scène, ou lorsque vous avez la chance de croiser sa route comme cela m’est arrivé en 2002 lorsqu’elle a été la marraine de charme et l’ambassadrice de choc du parcours musiques australiennes que j’avais monté à la Fnac Italiens. Tina sait vous mettre à l’aise tout de suite. Aucune barrière, pas de chichi chez cette star. Tina sait allier la classe et le naturel comme aucune autre. À ce niveau de célébrité, une telle attitude est assez rare, il faut le souligner. Tina est une diva sans prétention et c’est pour cela (sans doute) qu’elle a séduit notre hexagone et moi par la même occasion.
À part quelques apparitions (Des ricochets en 2011, duo avec Gérard Lenorman), Tina s’est faite plutôt discrète. C’est que Tina exerce aussi un autre métier depuis 2005, celui de maman d’un petit Gabriel. Depuis quelques temps, elle était de retour en Australie où elle a fait des tournées (sold out) en version symphonique, a participé à l’émission Dance with the stars (se classant à la 3ème place) et a sorti deux albums de reprises Songs of love and loss, Songs of love and loss 2 et une biographie. En 2013, elle s’est consacrée aussi à un nouvel album Reset sorti uniquement en Australie, le 18 octobre dernier. Espérons que vous pourrez très vite le trouver dans les bacs de vos disquaires et que Tina nous fera le plaisir de venir nous le présenter.
Bonus : pour celles et ceux qui voudraient aller plus loin, découvrez ma playlist Tina Arena sur Fnac Jukebox !
