Le groupe anticipe un second semestre plus proche de la normale pour ses lignes de production. Il ne veut toutefois plus dépendre du seul marché des smartphones.
Le groupe taïwanais vient de tenir une assemblée générale pour ses actionnaires. Alors que l’heure est au bilan annuel, il se montre confiant, mais tout de même prudent face à l’avenir proche.
Depuis le début de la pandémie, le groupe a subi la crise de toutes parts. Il est avant tout spécialisé dans la fabrication de puces et la production de smartphones. Il compte d’ailleurs Apple parmi ses principaux clients. Or, le contexte sanitaire a fortement impacté ses usines, l’essentiel d’entre elles étant basées en Chine. Ce pays est le plus strict au monde face au développement du virus. Avec une politique de zéro tolérance, au moindre cas positif, les établissements se sont vus dans l’obligation de fermer leurs portes.
Malgré tout, Foxconn explique qu’il a pu opter pour un maintien à effectif réduit des lignes de production dans certaines régions. Pour cela, une partie de ses usines fonctionnent en boucles fermées, c’est-à-dire que le personnel ne peut pas sortir de l’enceinte du bâtiment, afin d’éviter les contaminations au COVID-19. Le groupe est donc totalement dépendant des décisions politiques prises par la Chine.
Vers un retour à la normale dans les usines
En dépit de ces ralentissements, Liu Young-Way, le président de Foxconn, a déclaré lors de cette assemblée générale : « nous sommes assez confiants dans la stabilité de notre chaîne d’approvisionnement pour le seconde semestre de cette année », comme le rapporte Reuters. Shanghai commence d’ailleurs à réduire les mesures restrictives et autorise dès aujourd’hui les résidents à reprendre leurs activités professionnelles sous réserve qu’ils se situent dans une zone à faible risque.
Face à la pénurie de puces, à un contexte économique inflationniste et à une incertitude sur l’avenir, la demande a fortement décru et a poussé nombre de constructeurs à réduire leur production de smartphones. En dépit du succès qu’ont rencontré les iPhone 12 et 13, Apple a ainsi décidé de ne pas augmenter sa production, contrairement à ce qui était initialement prévu, et Samsung a aussi revu ses objectifs à la baisse.
Afin de ne plus être dépendant du marché des smartphones, Foxconn a annoncé que conformément à ses précédentes déclaration, il travaillerait prochainement dans le secteur des véhicules électriques, un marché qui devrait être porteur selon le groupe. Son président indique d’ailleurs : « Une voiture qui coûte des dizaines de milliers de dollars ne peut pas être expédiée à cause d’une minuscule puce valant 50 centimes. Cela a été pénible pour nos clients. » Il va donc désormais se concentrer davantage sur cette activité.