La plateforme d’échange de cryptoactifs vient d’obtenir son enregistrement auprès de l’Autorité des marchés financiers, lui permettant de proposer directement des services dans l’Hexagone.
L’une des plus importantes plateformes d’échange de cryptomonnaies a obtenu le feu vert pour exercer en France. Depuis le 4 mai, Binance est enregistrée en tant que prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Si l’entreprise comptait déjà des utilisateurs dans l’Hexagone, cet enregistrement va lui permettre de faire la promotion de ses services dans le pays. « Maintenant, la communauté crypto peut avoir confiance en Binance France en tant que PSAN de confiance enregistré en France », a déclaré Changpeng Zhao, fondateur et PDG de la société.
En obtenant l’aval de l’AMF, Binance rejoint la courte liste des entreprises de cryptomonnaies autorisées à opérer en France. Outre cette plateforme, seulement 36 PSAN sont actuellement enregistrés. Pour avoir l’accord de l’autorité, ils doivent notamment prouver qu’ils ne servent ni à blanchir de l’argent ni à financer le terrorisme.
La France, futur siège européen de Binance
Désormais autorisée en France, Binance souhaite faire du pays le quartier général de l’entreprise en Europe comme l’a expliqué son PDG au Wall Street Journal. Une nouvelle qui a été bien accueillie par le gouvernement français : « Le choix de Binance de faire de la France son siège européen est un signal très fort de la dynamique French Tech. Investissements, soutien à l’innovation, talents, réglementation adaptée, … dans les cryptos comme dans l’ensemble de la tech, la France veut être un leader », a déclaré Cédric O, secrétaire d’État chargé de la transition numérique et des communications électroniques.
Plus précisément, la société prévoit de faire de Paris « sa plaque tournante européenne ». Elle va prochainement agrandir son équipe dans la capitale en recrutant 250 ingénieurs et techniciens clés. En installant son siège en France, Binance pourrait enfin s’établir officiellement quelque part. Depuis sa création en Chine en 2017, elle été contrainte de quitter le pays lorsqu’il a interdit les échanges de cryptomonnaies. Par la suite installée au Japon, elle n’a également pas pu rester car le régulateur financier du pays ne lui a pas accordé de licence. Elle a alors cessé de divulguer un emplacement spécifique.
La société a pour projet de développer ses opérations en France afin de rendre les cryptomonnaies et ses services accessibles à tous. Elle prévoit par ailleurs de mettre l’accent sur l’éducation financière de ses utilisateurs pour qu’ils maîtrisent au mieux la blockchain et les services qu’elle sera amenée à leur proposer.
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