L’un des plus grands cinéastes de tous les temps, Stanley Kubrick, réalisateur de films intemporels tels que Les Sentiers de la Gloire, 2001 : l’odyssée de l’espace ou Orange mécanique, est mis à l’honneur à la Cinémathèque française durant tout le mois de mai. Incontournable.
On ne présente plus Stanley Kubrick (1928-1999), le cinéaste américain aux treize longs-métrages pour la plupart indépassables et qui continuent d’inspirer les plus grands réalisateurs de notre époque (Steven Spielberg, Christopher Nolan, etc.), à l’instar des Sentiers de la gloire (1957), Docteur Folamour (1964), Barry Lyndon (1975) ou Full Metal Jacket (1987).
Après l’Institut Lumière (Lyon) l’année dernière, c’est autour de la Cinémathèque française – qui accueille actuellement une vaste exposition consacrée à Romy Schneider – de proposer une rétrospective complète de l’oeuvre monumentale de Kubrick, permettant ainsi de (re)découvrir, dans des conditions idéales, les plus grands chefs-d’oeuvre du réalisateur disparu en 1999, tels que 2001 : l’odyssée de l’espace (1968), Shining (1980) ou Eyes Wide Shut (1999), son dernier coup d’éclat avec Tom Cruise et Nicole Kidman.
Dans la tête d’un génie
La Cinémathèque, qui avait accueilli une grande exposition sur le cinéaste il y a un peu plus de dix ans, n’entend pas faire les choses à moitié pour cette nouvelle rétrospective : les spectateurs pourront ainsi se délecter, en ouverture de la rétrospective ce mercredi 4 mai, de la copie restaurée en 70mm de 2001 : l’odyssée de l’espace, dont chaque projection constitue en évènement en soi. Le lendemain, c’est cette fois-ci Spartacus (1959), grand péplum avec Kirk Douglas, qui sera projeté en 70mm dans la majestueuse salle Henri Langlois.
Chaque film, à l’exception de Fear and Desire (1951), sera projeté au moins deux fois au long de la rétrospective. C’est aussi l’occasion de découvrir trois premiers courts-métrages réalisés par Kubrick dans les années 1950, ainsi qu’une série de documentaires autour de l’oeuvre du cinéaste, dont Room 237 (Rodney Ascher, 2012), qui énonce les théories les plus extravagantes sur Shining.
Enfin, cette rétrospective donnera également lieu à une série de rencontres et conférences autour de l’oeuvre de Stanley Kubrick. Michel Ciment, historien et critique de cinéma, directeur de la revue Positif et grand spécialiste de l’oeuvre de Kubrick – avec qui il s’est entretenu à plusieurs reprises, malgré la réticence du réalisateur à parler de ses propres films – discutera de l’oeuvre cinéaste à l’issue de la projection Docteur Folamour le samedi 7 mai. Enfin le 18 mai, le scénariste et critique Laurent Vachaud animera une conférence sur l’art du récit chez Stanley Kubrick, suivi de la projection de Full Metal Jacket.