Les entreprises Baidu et Pony.ai ont obtenu des permis de la part des autorités de la ville les autorisant à proposer un service autonome sans la présence d’un chauffeur de sécurité derrière le volant.
Après les États-Unis, c’est la Chine qui propose désormais des services de robots-taxis. Le 27 avril, Pony.ai, une entreprise spécialisée dans les technologies de conduite autonome, et Baidu – le Google chinois – ont obtenu l’autorisation d’offrir des trajets autonomes à Pékin. Plus précisément, les nouveaux permis reçus par ces deux sociétés leur permettent de proposer des trajets gratuits au grand public sans qu’un chauffeur de sécurité soit assis derrière le volant dans une zone de 60 kilomètres.
Dans le cas de Pony.ai, ce sont près de 300 000 habitants de la région de Yizhuang qui peuvent désormais héler un des quatre robots-taxis de l’entreprise de 9h à 17h avec l’application PonyPilot+. La société indique que les lieux de prise en charge incluent des stations de métro, des parcs, des stades, ainsi que des centres d’affaires et des zones résidentielles. Bien qu’elle soit autorisée à offrir des trajets sans conducteur, Pony.ai précise qu’un « superviseur de sécurité » sera assis sur le siège du passager avant.
Des permis obtenus après des séries de tests
Contrairement à Pony.ai, Baidu offre des trajets autonomes sans la présence d’un chauffeur de sécurité avec Apollo Go, son service de transport autonome. Actuellement, dix véhicules sont accessibles au public de 10h à 16h à l’aide de l’application Apollo Go, mais la société prévoit d’en ajouter 30 autres ultérieurement.
Ces services de robots-taxis s’ajoutent à ceux déjà proposés par les deux sociétés en Chine. Ces derniers sont, en revanche, payants et incluent la présence d’un opérateur de sécurité derrière le volant afin de surveiller le trajet. Pony.ai et Baidu ont obtenu les nouveaux permis à la suite de plusieurs tests. La première entreprise explique avoir passé des « critères de test de sécurité rigoureux », ce qui comprend, entre autres, la navigation sans conducteur dans des zones de construction temporaires et dans des conditions de smog, de forte pluie et de neige. La seconde, elle, attribue son succès à « sa solide base en matière d’IA et à son kilométrage d’essai routier de premier plan ». Elle affirme que plus de 27 millions de kilomètres d’essais routiers ont été accumulés au cours des neuf dernières années sans aucun accident de la circulation.
