Anxiété, dépression, trouble de l’attention et de la concentration sont autant de bouleversements qui sont accentués par l’usage abusif des smartphones. Pourtant réduire d’une heure leur utilisation suffirait à améliorer son bien-être.
Les écrans sont indissociables de notre quotidien. Entre smartphones, tablettes, ordinateurs et TV, nous passerions en moyenne 56 heures par semaine derrière un écran, selon une étude menée en 2021 par NordVPN. En France, le chiffre serait ramené à 3h30 par jour, soit 23 heures par semaine, selon un rapport App Annie. Les trois quart de ce temps seraient consacrés aux réseaux sociaux.
Or, passer autant de temps derrière un écran, et notamment son smartphone, ne serait pas sans impact sur la santé. Chez les enfants, cette habitude renforcerait les troubles de la concentration et contribuerait au surpoids, sans parler des risques de cyber-harcèlement, comme le précisait le Dr Spitzer dans son ouvrage « Les ravages des écrans » publié en 2019. Nombreux sont les experts à recommander aux parents d’éviter la désormais renommée « surexposition aux écrans ».
Moins de troubles anxieux, moins l’envie de fumer
Pour les adultes, une déconnexion numérique partielle serait également bénéfique. Une récente étude réalisée par des chercheurs de l’Université de la Ruhr à Bochum en Allemagne, sur un panel de 619 personnes, a démontré les apports d’une moindre utilisation de son smartphone. Le Professeur Julia Brailovskai, co-auteur de l’étude, précise qu’ils ont constaté que « la réduction d’une heure de son utilisation quotidienne a des effets positifs sur le mode de vie et le bien-être des participants ».
Les chercheurs sont parvenus à la conclusion qu’il est préférable de réduire le recours à son téléphone portable plutôt que de vouloir s’en passer totalement. En effet, sur le long terme, ce serait simplement impossible, voire illusoire, de vouloir se passer de son terminal mobile tout le temps, notamment parce que de nombreuses démarches, y compris administratives, se font désormais sur mobile.
L’étude montre que passer moins de temps sur son smartphone améliorerait le bien-être ressenti et inciterait en outre à pratiquer plus d’activités physiques. Ainsi, les personnes ayant suivi cette recommandation seraient moins enclines aux troubles anxieux et aux symptômes dépressifs. Les fumeurs, eux, consommeraient moins de nicotine.
Plus efficace au travail
Sur le plan professionnel, se sevrer de son mobile durant la journée de travail améliorerait la productivité de 26%, selon une étude menée en 2016 par Kasperky Lab. Plus le smartphone serait éloigné de son utilisateur dans un cadre professionnel et plus ses performances seraient décuplées, grâce à une meilleure concentration. Or une telle décision doit s’accompagner d’une bonne gestion des notifications sur son ordinateur. Les systèmes d’exploitation sont désormais équipés de modes spécifiques qui permettent de choisir quelles notifications autoriser et quand les activer.