Le réseau social s’appuiera sur des données de « sources faisant autorité », à l’image du Giec, le groupe d’experts sur le climat de l’ONU pour déterminer ce qui relève du climatoscepticisme.
Twitter a profité du jour de la Terre pour faire une annonce. Le 22 avril, soit avant que le réseau social ne soit racheté par Elon Musk, il a indiqué que les publicités trompeuses sur le changement climatique seraient désormais interdites sur sa plateforme. « Nous pensons que le climatoscepticisme ne devrait pas être monétisé sur Twitter, et que les publicités trompeuses ne devraient pas détourner l’attention des conversations importantes sur la crise climatique », a déclaré le réseau social dans un communiqué.
Les annonces qui « contredisent le consensus scientifique » sur le sujet ne sont ainsi plus les bienvenues sur la plateforme. Twitter précise avoir pris cette décision car les informations trompeuses sur le changement climatique sont susceptibles de saper les efforts pour protéger la planète.
La lutte des plateformes contre le déni climatique
Afin de déterminer ce qui relève du climatoscepticisme, le réseau social se servira des données de « sources faisant autorité », dont celles du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) de l’ONU. Début avril, cet organe a publié de nouveaux rapports montrant que les humains étaient responsables du réchauffement de la planète de manière indiscutable. Ces experts indiquaient également que « des réductions immédiates et profondes des émissions » étaient nécessaires pour inverser le cours du réchauffement climatique.
Si Twitter a décidé d’interdire les publicités climatosceptiques, c’est aussi parce que les conversations sur le climat sont en hausse sur sa plateforme. Dans son communiqué, le réseau social affirme que les conversations sur la durabilité ont connu une progression de plus de 150% depuis l’année dernière. Les discussions au sujet de la réduction des déchets auraient, elles, augmenté de plus de 100% et celles à propos de la décarbonisation de plus de 50%. « Nous pensons que la protection de l’environnement est quelque chose qui préoccupe les utilisateurs de Twitter, et nous réfléchissons toujours à d’autres moyens de servir ces conversations », a expliqué le réseau social.
Twitter n’est pas la seule plateforme à avoir récemment pris des décisions pour lutter contre le déni du changement climatique. Fin 2021, Google a interdit la monétisation des contenus niant le réchauffement climatique et ses causes, ainsi que la présence de publicités trompeuses et mensongères sur ses plateformes. Début avril, c’est Pinterest qui a annoncé interdire la désinformation climatique sur son réseau social. En plus de ne plus autoriser les contenus niant l’existence du changement climatique ou encore l’influence humaine sur ce dernier, il proscrit aussi les annonces incluant des théories du complot ou de la désinformations liées à ce phénomène. Cependant, avec le rachat officiel de Twitter par Elon Musk, il est possible que cette décision soit remise en question.
