340 films d’initiative française agréés par le CNC, 1,1 milliard d’euros investis : tel est le bilan globalement positif de la production cinématographique française en 2021. Un état de santé qui reflète surtout « l’effet rattrapage » lié à la crise sanitaire.
La production hexagonale reprend des couleurs. En 2021, ce sont pas moins de 340 films – dont 265 sont d’initiative française – qui ont été agréés par le Centre national du cinéma (CNC), qui a publié lundi une nouvelle étude sur le bilan de la production cinématographique en 2021. Cela représente 103 films de plus qu’en 2020, année évidemment marquée par la pandémie et le report de la plupart des tournages. Au total, 1,3 milliard d’euros ont été investis dans la production de films agréés, dont 1,1 milliard pour les films dont le financement est à 100 % ou bien majoritairement français, un record depuis 2016. Ainsi, pour la période 2020-2021, la production s’élève à une moyenne de 289 de films, ce qui reste encore inférieur par rapport aux niveaux de production des trois années qui ont précédé la crise sanitaire.
En 2021, seuls quatre films français ont affiché un budget supérieur à 30 millions d’euros : Notre-Dame brûle de Jean-Jacques Annaud, sorti en salles le 16 mars dernier, les deux volets de Martin Bourboulon (le réalisateur d’Eiffel) adaptés des Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas et Astérix et Obélix : l’empire du Milieu réalisé par Guillaume Canet. Les films à petit (de 1 à 4 millions d’euros) et moyen budget (4 à 7 millions d’euros) sont à la hausse – respectivement 38,1 % et 22,3 % de la production – en revanche les films de moins de moins d’un million d’euros sont au plus bas (seulement 25%). Le devis moyen d’un film d’initiative française passe à 4,2 millions d’euros.
Le nombre de jours de tournage a évidemment explosé en 2021, avec 6 946 jours pour les films de fiction d’initiative française (soit plus de 60% par rapport à 2020, confinement oblige), contre une moyenne de 6 000 jours pour les années précédentes. « Pour l’instant, nous manquons de recul et nous en saurons davantage à l’automne (…) si l’embouteillage de sorties qu’on pouvait craindre n’a pas vraiment eu lieu, l’écart s’est creusé entre les différents types de films et les oeuvres art et essai ont souffert, entraînant une fragilité de certains distributeurs indépendants », a constaté Magalie Valente, directrice du cinéma au CNC. Les chaînes de télévision Les chaînes ont quant à elles rattrapé les sommes non investies en 2020 en assurant 30,1 % des devis des films d’initiative française. Depuis le début de la pandémie, le CNC a apporté 37,8 millions d’euros d’aides à la production française.