À la suite de sondages sur la plateforme, l’homme d’affaires a indiqué qu’il envisageait « sérieusement » de créer un réseau social sur lequel la liberté d’expression serait mieux respectée.
Très actif sur Twitter, où il est suivi par près de 80 millions d’utilisateurs, Elon Musk pourrait prochainement s’en passer. Le 27 mars, le fondateur de Tesla et d’autres entreprises a émis l’idée de créer un nouveau réseau social. Deux jours avant, il avait lancé un sondage sur la plateforme : « La liberté d’expression est essentielle au fonctionnement d’une démocratie. Pensez-vous que Twitter adhère rigoureusement à ce principe ? ». Il avait par ailleurs indiqué que « les conséquences de ce sondage seront importantes ». Sur plus de 2 millions de répondants, 70,4% ont affirmé que non.
Elon Musk a alors demandé à sa communauté si une nouvelle plateforme était nécessaire, étant donné que Twitter « sape fondamentalement la démocratie » en échouant « à adhérer au principe de la liberté d’expression ». Ce n’était pas le premier sondage de l’homme d’affaires concernant le réseau social. Le 24 mars, il en avait lancé un dans lequel il demandait si son algorithme devrait être open source, soit accessible au public. 82,7% ont répondu « oui ».
Un réseau social pour échapper à la surveillance de ses tweets
Après ces sondages, un ingénieur en intelligence artificielle s’est adressé au fondateur de Tesla pour savoir s’il envisageait de créer un nouveau réseau social, « un qui consisterait en un algorithme open source, un où la liberté d’expression et le respect de la liberté d’expression sont prioritaires, un où la propagande est très minime ». Elon Musk a affirmé y réfléchir sérieusement.
Pour l’homme d’affaires, avoir son propre réseau social lui permettrait de ne plus voir certains de ses tweets faire l’objet d’une surveillance. Depuis 2018, il doit en effet faire approuver ses tweets concernant Tesla par les avocats de l’entreprise avant de les publier. Cette obligation est liée à un accord conclu avec la Securities and Exchange Commission (SEC), l’organisme américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers. Il l’avait poursuivi en justice, l’accusant d’avoir trompé les investisseurs en évoquant un retrait de la Bourse dans une publication. À cette époque, Elon Musk avait indiqué qu’il envisageait de retirer Tesla de bourse si le cours de l’action atteignait 420 dollars et que le financement était « sécurisé » pour effectuer cette opération.
Si l’homme d’affaires finit par créer son réseau social, il ne sera pas le premier. En février, Truth Social, la plateforme de Donald Trump a commencé à être déployée aux États-Unis. L’ancien président américain avait décidé de créer sa propre plateforme « pour résister à la tyrannie des Big Tech », après avoir été banni de Twitter, Facebook et YouTube par rapport à l’assaut contre le Capitole en janvier 2021.
