Le crooner anglais, ex-membre des Libertines et des Babyshambles, installé près des falaises d’Étretat (Normandie), sort ce vendredi un tout nouvel opus, The Fantasy Life Of Poetry & Crime, composé en duo avec le guitariste français Frédéric Lo.
L’heure de la renaissance a sonné pour Pete Doherty, bad boy déchu du rock anglais souvent plus connu pour ses excès que pour ses chansons nourries de poésie. L’ex-leader des Libertines et des Babyshambles semble aujourd’hui avoir atteint une forme d’apaisement en s’installant en Normandie, au bord des falaises d’Étretat, loin de l’excitation des villes et de ses tentations. Trois ans après son dernier album live et collaboratif, Peter Doherty & The Puta Madres, le chanteur et compositeur britannique signe son retour avec l’opus éthéré The Fantasy Life Of Poetry & Crime, composé dans l’intimité de sa maison normande pendant le confinement et avec la complicité du guitariste Frédéric Lo, notamment connu pour ses collaborations avec Daniel Darc mais aussi Marc Lavoine, Alex Beaupain, Maxime Le Forestier ou encore Pony Pony Run Run.
Le premier single éponyme de l’album avait été dévoilé en novembre dernier à travers un clip en noir et blanc où planait irrémédiablement l’ombre d’Arsène Lupin, le célèbre gentleman cambrioleur inventé par Maurice Leblanc dont certaines des aventures se déroulent à Étretat, où l’auteur passa lui-même une partie de sa vie. C’est dans ce cadre à la fois mystérieux et bucolique que Doherty, dont les années d’addiction semblent bien loin à présent, a travaillé avec Frédéric Lo à la conception de cet album enivrant et mélancolique. Un album où se bousculent les références au cinéma, à la littérature et à la musique, à l’instar de The Epidemiologist, titre où Doherty cite tour à tour Émile Ajar (alias Romain Gary), Jean Seberg, Peter Lorre, Humphrey Bogart et le chanteur Daniel Darc, mort en 2013, pour qui Frédéric Lo préparait un album hommage avant d’entamer sa collaboration avec Pete Doherty.
The Fantasy Life Of Poetry & Crime est synonyme de rédemption et d’un calme retrouvé – si tant est que Doherty ait jamais connu le calme au cours de sa vie tumultueuse – pour le rockeur anglais, qui troque ici ses vieux démons contre des textes poétiques et mélancoliques cueillis délicatement par les compositions épurées de Frédéric Lo, entre guitare acoustique et arrangements de cordes. Sans doute l’album de la sobriété, dans tous les sens du terme.
