Le gouvernement vient d’ouvrir un appel à projets permettant à des structures de santé de devenir des tiers lieux d’expérimentation afin de tester des innovations.
La France poursuit ses efforts dans le domaine de la santé numérique. Le 24 février, l’État a annoncé l’ouverture de l’appel à projets « Tiers-Lieux d’expérimentation ». Son objectif est de « faire émerger un maillage pérenne de tiers lieux d’expérimentations pour concevoir et évaluer des solutions numériques qui répondent aux besoins des patients et s’inscrivent dans les pratiques professionnelles », selon Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé. Ces lieux permettront de tester de nouveaux services numériques en santé dans la vie réelle et d’obtenir un retour d’expérience des utilisateurs ou encore de mener des études sur les besoins des usagers.
Dotée d’une enveloppe de 63 millions d’euros, l’appel à projets servira à financer ces tiers lieux afin de répondre au manque de terrains d’expérimentation qui est considéré comme l’une des limites au développement de la filière numérique en santé.
Plusieurs appels à projets
Divers acteurs seront réunis dans ces tiers lieux, dont des professionnels du monde de la santé, des patients, des chercheurs et des fournisseurs de solutions numériques. Ensemble, ils mettront en œuvre des expérimentations, les évalueront et contribueront à leur accès au marché. Ouvert aux candidatures jusqu’au 25 mai prochain, l’appel à projets s’adresse à toutes les structures de santé et aux « acteurs de l’innovation intégrant une structure de santé sanitaire ou médico-sociale ». Au total, 30 lieux seront sélectionnés entre cette année et 2024, avec « 3 vagues successives d’appels à projets qui seront opérées par la Banque des Territoires pour le compte de l’État ». Le gouvernement vise 100 expérimentations d’ici à 2025.
Cette initiative fait partie de la stratégie d’accélération « Santé numérique » présentée par Emmanuel Macron l’année dernière. Ayant pour but de faire de la France un leader dans ce domaine, elle dispose d’un budget de 650 millions d’euros qui servira à favoriser l’émergence de solutions innovantes. Elle s’inscrit dans le cadre des plans France 2030 et Innovation santé 2030, selon lesquels le gouvernement prévoit de produire des biomédicaments contre les cancers et les maladies chroniques, de créer les dispositifs médicaux de demain et de « faire de la France la première nation européenne innovante et souveraine en santé ».