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Bruce Willis aura sa propre catégorie aux Razzie Awards, qui épinglent les pires films de l’année

08 février 2022
Par Félix Tardieu
Bruce Willis au photocall de "Moonrise Kingdom" (Wes Anderson) au Festival de Cannes, 2012
Bruce Willis au photocall de "Moonrise Kingdom" (Wes Anderson) au Festival de Cannes, 2012 ©PAN Photo Agency / shutterstock.com

La vedette de Die Hard, aujourd’hui âgée de 66 ans, enchaîne ces dernières années les films de série B sans succès, moyennant un beau cachet. Un choix de carrière qui s’expliquerait, entre autres, par les pertes de mémoire à répétition de l’acteur américain.

Cette année, les Razzie Awards – cérémonie parodique des Oscars qui « récompense » chaque année les pires films et les pires performances de l’année écoulée – ont décidé de créer une catégorie un peu spéciale, « Les pires performances de Bruce Willis dans un film de 2021 ». La star de Die Hard (John McTiernan), Pulp Fiction (Quentin Tarantino), Le sixième sens (M.Night Shyamalan) ou encore L’Armée des 12 Singes (Terry Gilliam), dont la carrière est en chute libre depuis le début des années 2010, est nommée pour pas moins de huit films nanardesques ponctués par de brèves apparitions de Bruce Willis dans des personnages caricaturaux – le flic à la retraite, l’ex-agent de la CIA, etc. – et écrits par-dessus la jambe, dont la seule présence à l’écran fait office d’argument commercial pour vendre le film sur les marchés internationaux. American Siege, Cosmic Sin, Midnight in the Switchgrass, Out of Death, etc., tous ces films sont sortis directement en VOD et ne dépassent pas la barre des 20% sur Rotten Tomatoes, un des plus importants agrégateurs de critiques en ligne.

Malgré ses apparitions dans des films tels que Midnight Kingdom (Wes Anderson, 2012), Looper (Rian Johnson, 2012), Glass (M.Night Shyamalan, 2019) ou encore Brooklyn Affairs (Edward Norton, 2019), Bruce Willis, dont la mauvaise réputation sur les plateaux n’a certainement pas joué en sa faveur, se consacre essentiellement à des films d’action criards et à petit budget qui ne lui demandent que quelques jours de tournage. Au-delà de l’avantage économique, ce choix serait potentiellement lié, d’après certaines sources, aux pertes de mémoire récurrentes de l’acteur. En 2022, Bruce Willis est annoncé à l’affiche d’une dizaine de ce type de productions irregardables, mais qui reposent sur un modèle économique apparemment rentable.

Dans Glass (2019) de M.Night Shyamalan, Bruce Willis endossait à nouveau son rôle d’Incassable (2000), du même réalisateur ©Universal Pictures/Jessica Kourkounis

Parmi les autres films cités aux Razzie, la comédie musicale Diana (Netflix) récolte neuf nominations – on lui préféra le récent biopic de Pablo Larrain, Spencer, avec Kristen Stewart – dont pire film, aux côtés de Space Jam: une nouvelle ère ou La femme à la fenêtre (Netflix encore) de Joe Wright, tandis que Jared Leto (« et au choix son visage en latex de 8 kg, ses fringues de geek ou son accent ridicule ») est étrillé pour sa performance dans House of Gucci de Ridley Scott. Reste à voir si une une des stars nommées jouera le jeu en allant chercher son prix, comme l’avaient fait par le passé Halle Berry en 2005 (Catwoman) ou Sandra Bullock en 2010 (All About Steve). Les malheureux vainqueurs seront annoncés le 26 mars prochain, à la veille des Oscars.

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Article rédigé par
Félix Tardieu
Félix Tardieu
Journaliste