Dès ce soir, les abonnées Canal+ pourront découvrir une série tirée du roman éponyme de Jo Bloom, en plein milieu des années 1960 anglaises.
L’année 2022 vient à peine de commencer et les passionnés de séries ont déjà quelques contenus à se mettre sous la dent, en attendant le retour de poids lourds, comme la saison 2 de La Chronique des Bridgerton ou Moon Knight. Au fil des ans, Canal+ est devenu un lieu de choix pour découvrir des séries de qualité. En ce début du mois de février, la célèbre chaîne cryptée ne déroge pas à la règle avec Ridley Road, dont la diffusion commence ce soir.
Histoire (presque) vraie d’une période sombre et méconnue
Adaptée du roman éponyme de Jo Bloom, cette mini-série est une plongée historique dans la montée des mouvements néonazis de l’Angleterre des années 1960. Côté intrigue, le show suit notamment Vivien, une jeune coiffeuse juive de la banlieue de Manchester, qui quitte tout pour partir à Londres à la recherche de son petit ami disparu. Par conviction et par amour, la jeune femme va épouser la cause des activistes antinazis. Dans cette série créée par Sarah Solemani, le personnage de Vivien est incarné par Agnes O’Casey (dont c’est le premier rôle). L’amant disparu, pour qui elle est prête à prendre tous les risques, est quant à lui incarné par Tom Varey, que l’on a notamment pu apercevoir dans No Offence. Concernant le reste du casting, le Britannique Rory Kinnear, interprète de Bill Tanner dans la saga James Bond de Daniel Craig, prête ses traits à Colin Jordan, un personnage historique connu pour avoir été le fer de lance du mouvement néonazi britannique dans les années 1960. De plus, Eddie Marsan (The Gentlemen, Sherlock Holmes), Tracy-Ann Oberman (After Life), Samantha Spiro (Sex Education) et Will Keen (A la croisée des Mondes) complètent la distribution.
Un long et dangereux combat mené par un regard féminin
Composée de quatre épisodes, Ridley Road a le mérite de plonger le spectateur dans un pan méconnu de l’histoire en abordant toutefois un thème malheureusement toujours d’actualité : les mouvements fascistes et les violences qui vont avec. Mêlant habilement faits historiques et fiction, la série visible dès ce soir sur Canal+ (qui a trouvé un accord avec le cinéma français) offre aussi un parti-pris intéressant.
Réalisée par une femme (Lisa Mulcahy), écrite par une femme (Sarah Solemani) et portée par une femme, la mini-série frappe fort en mettant en avant une femme qui s’infiltre dans un monde d’hommes, qui ont tendance à sous-estimer la puissance de ces dernières. N’hésitant pas à utiliser son regard innocent et sa beauté pour les amadouer, Vivien est pleine de ressources et n’hésite pas à prendre des risques pour entrer de plus en plus dans la vie de Colin Jordan, pour s’attirer ses bonnes grâces et s’immiscer dans les affaires du parti. Transformée en véritable espionne, elle sera prête à tout pour mettre la main sur une valise de documents susceptibles de mettre hors d’état de nuire Colin Jordan et sa femme, Françoise Dior, nièce du couturier.