Dans les cartons depuis près de vingt ans, le film sur la vie fulgurante de Keith Moon, mort d’une overdose à l’âge de 32 ans, s’apprête enfin à voir le jour. Le film prendra le nom de The Real Me, en référence à un morceau déchaîné de Quadrophenia (1973), l’opéra-rock de The Who.
Selon les informations rapportées par Variety, le biopic sur le batteur de The Who, projet en discussion depuis le début des années 2000, est en passe de se concrétiser. Produit conjointement par Roger Daltrey et Pete Townshend, membres fondateurs du groupe, The Real Me devrait entrer en production l’été prochain, sur un scénario de Jeff Pope (Philomena, Stan and Ollie) et réalisé par Paul Whittington (un des réalisateurs de la quatrième saison de The Crown, l’indétrônable série Netflix). Le film sera chapeauté par la boîte de production derrière les documentaires de Martin Scorsese et Ron Howard respectivement consacrés à George Harrison (George Harrison : Living In The Material World, 2011) et aux Beatles (Eight Days A Week : The Touring Years, 2016).
En revanche, nul ne sait pour l’instant qui interprétera le batteur excentrique et déjanté, surnommé à l’époque Moon the Loon (soit « Moon le dingue ») pour de bonnes raisons. Robert Downey Jr. et Mike Meyers furent un temps évoqués, mais le film ne vît jamais le jour. Le projet est définitivement relancé en 2018 : Roger Daltrey, le chanteur de The Who, se met alors en quête de l’acteur parfait pour le rôle. « Ça va beaucoup dépendre de l’acteur et de ses yeux. Vous devez le trouver uniquement à partir des yeux, parce que Moon avait des yeux extraordinaires », déclare-t-il alors au micro de la station de radio BBC 6Music.
Connu pour ses excès, Keith Moon est néanmoins considéré comme l’un des plus grands batteurs de l’Histoire du rock en raison de son style inimitable. Keith Moon avait rejoint The Who en 1964, alors âgé de 17 ans seulement. Addiction à la drogue et à l’alcool, saccages d’hôtels – Moon est resté célèbre pour avoir envoyé une Royce-Rolls dans la piscine du Holiday Inn de Flint (Michigan) – malaises en plein concert, destructions d’instruments, Keith Moon vivait décidément à la hauteur de sa réputation. Une overdose de médicaments aura finalement raison de lui en 1978.