Pleinement opérationnel d’ici à la mi-2022, le nouvel engin sera le plus rapide au monde selon le groupe californien.
Pour Meta (ex-Facebook), des ordinateurs puissants seront nécessaires afin de lui permettre de développer la prochaine génération d’intelligence artificielle et le métavers. Ce 24 janvier, la firme américaine a présenté son supercalculateur baptisé AI Research SuperCluster (RSC). Travaillant sur ce projet depuis 2020, la construction du nouvel engin est toujours en cours, mais elle devrait s’achever d’ici la mi-2022. Il sera alors pleinement opérationnel et, selon Meta, le superordinateur le plus rapide du monde. « Jusqu’en 2022, nous nous efforcerons d’augmenter le nombre de GPU de 6 080 à 16 000, ce qui multipliera par plus de 2,5 les performances d’entraînement de l’IA », explique la société.
À terme, le RSC serait ainsi capable de former des modèles d’IA comprenant plus de mille milliards de paramètres sur des jeux de données atteignant un exaoctet. Pour donner une idée de ce que cette unité représente, Meta indique qu’elle équivaut à « 36 000 ans de vidéo de haute qualité ».
Une machine pour aider Meta dans ses futurs projets
Avec son supercalculateur, le géant américain espère construire des systèmes d’IA proposant « des traductions en temps réel à de grands groupes de personnes parlant différentes langues, pour qu’elles puissent travailler ensemble sans problème sur un projet de recherche ou jouer ensemble à un jeu en réalité augmentée ». Il devrait également permettre de développer de nouveaux outils de réalité augmentée ou encore d’analyser du texte, des images et des vidéos sans difficulté. Pour Meta, le RSC l’aidera à créer des technologies nécessaires pour le métavers, ce monde virtuel « où les applications et les produits basés sur l’IA joueront un rôle important ».
Le groupe californien indique par ailleurs que son supercalculateur lui permettra d’utiliser des exemples du monde réel provenant de ses systèmes de production pour entraîner ses modèles d’IA. Sa précédente infrastructure, elle, s’appuyait uniquement sur des sources ouvertes et d’autres jeux de données accessibles au public. Enfin, Meta assure avoir pensé à la sécurité et à la confidentialité lors de la conception du RSC. Les données utilisées pour la formation de ses modèles seraient ainsi anonymisées et chiffrées et les « clés » permettant de déchiffrer les informations seraient supprimées de manière régulière « pour garantir que les données plus anciennes ne sont pas toujours accessibles ».