Un produit de plus rejoint le désormais célèbre cimetière de Google. La marque annonce que son outil de surveillance du dark web sera débranché le 16 février 2026.
En voilà un qui n’aura pas fait long feu. Annoncé en juillet 2024, le tableau de contrôle permettant aux internautes de savoir si des informations personnelles circulent sur le dark web sera officiellement glissé dans la tombe d’ici deux mois. Mais, pourquoi Google souhaite-t-il se débarrasser d’un outil qui, s’il est méconnu, semble pourtant offrir un service utile et important ?
Pourquoi Google débranche son service de monitoring du dark web ?
D’après le site spécialisé 9to5Google, des internautes qui ont déjà utilisé ce service ont reçu un mail de la part de Google les informant de sa déconnexion prochaine. Dans le courriel, et sur sa page de support désormais actualisée, Google indique que les nouvelles recherches sur les violations de données personnelles sur le dark web s’arrêteront le 15 janvier 2026, avant un débranchement total du service un mois plus tard.
Pour s’expliquer, Google fait son autocritique. Nous le pointions nous-mêmes dans notre article lors de l’annonce de l’outil : il n’est que consultatif et informatif. Il permet à tout un chacun de savoir si des informations personnelles, voire confidentielles, s’échangent sur le dark web… et c’est tout. Quoi faire ensuite, comment agir, quels recours ? L’outil de Google n’en disait rien.
« Bien que le rapport fournisse des informations générales, les retours ont montré qu’il ne proposait pas d’étapes concrètes à suivre », confirme ainsi le géant du Web. Et d’ajouter que « nous continuerons à surveiller les menaces en ligne et à vous défendre contre elles, y compris sur le dark web. Nous développerons également des outils pour vous aider à vous protéger ainsi que vos informations personnelles » – sans plus de précisions pour le moment.
C’est vrai ça, que faire si nos données circulent sur le dark web ?
Les limites de l’outil déployé par Google sont évidentes. Mais, en réalité, difficile de proposer mieux. Si vos données personnelles circulent déjà dans le dark web, autant dire que des copies ont probablement été faites et échangées entre pirates. Il faut dire que les fuites de données se sont multipliées ces dernières années, notamment au sein d’administrations françaises qui stockent des informations particulièrement sensibles.
À l’instar de Proton, qui propose lui aussi un outil de monitoring similaire, celui de Google n’offre malheureusement pas de solution magique, si ce n’est d’inviter à la vigilance et à renforcer ses mots de passe sur les sites les plus sensibles.
Était-il pour autant pertinent de le mettre au rebut ? Cela paraît un brin radical, d’autant que ce tableau de bord avait toute sa place au sein des autres options de cybersécurité offertes par Google qui, faut-il le rappeler, est l’une des plateformes en ligne les plus utilisées dans le monde.