Longtemps restée à l’écart des grandes plateformes, la série culte des années 2010 créée par Darren Star débarque sur Netflix. Déclinée en sept saisons et plus de 80 épisodes, Younger retrace le parcours de Liza Miller et choisit d’aborder la question de l’âge et du travail par le prisme de la comédie.
Younger bénéficie enfin d’une exposition à la hauteur de son statut. Les sept saisons, diffusées entre 2015 et 2021, viennent d’être ajoutées en intégralité au catalogue de Netflix, offrant ainsi une seconde vie à cette création de Darren Star, figure majeure de la télévision américaine (derrière, notamment, les succès Sex and the City et Emily in Paris). Adaptée du roman de Pamela Redmond Satran, la série compte 84 épisodes au format court, d’abord diffusés sur TV Land, avant une dernière saison proposée sur Paramount+.
Quelle est l’intrigue de Younger ?
Le show suit Liza Miller, quadragénaire divorcée, qui tente de réintégrer le marché du travail new-yorkais après avoir consacré 15 ans de sa vie à l’éducation de sa fille. Dans un milieu éditorial dominé par la jeunesse, ses candidatures échouent. Jusqu’au jour où, à la faveur d’un malentendu, elle est prise pour une femme de 26 ans. Liza décide alors de mentir sur son âge pour décrocher un poste d’assistante dans une maison d’édition.

Sous ses allures de sitcom, la série interroge la question de l’âge, notamment chez les femmes. Télérama (2019) résume ainsi son principe : « Vous ne connaissez pas Lena Dunham ? Twitter vous parle autant qu’un cours de physique quantique ? Le verdict de Younger est clair : vous êtes vieux ». Le magazine se montre toutefois réservé, estimant que le programme privilégie « une collection d’anecdotes cocasses » à « une analyse sociologique déprimante », la qualifiant de « conte de fées moderne », « un rien insipide ».
Que reproche-t-on à Younger ?
La critique s’accorde en revanche sur la solidité du casting. Decider (2025) souligne « une distribution exceptionnelle, composée de seconds rôles et d’acteurs invités », estimant que, « dix ans après ses débuts, elle est idéale pour un marathon comique ». Sutton Foster est régulièrement mise en avant pour son énergie et sa justesse.

Plusieurs spécialistes pointent néanmoins une approche volontairement superficielle. Pour CriticToo (2016), « l’histoire de l’âge est avant tout un prétexte à divers rebondissements » et il ne faut pas « chercher dans cette série un regard critique sur le monde du travail ou la place de la femme et de son apparence dans notre société ». Le site reconnaît cependant un divertissement efficace, porté par « des épisodes très drôles, rythmés » et un humour nourri de références pop culture.
Dans Le Monde (2016), le constat est similaire : Younger est décrite comme « une série de divertissement fraîche, rigolote et légère – idéale pour les temps grisailleux et délétères ». Decider va jusqu’à écrire : « Franchement ? J’avais complètement oublié Younger. C’est une série qui, malheureusement, n’a pas vraiment marqué la culture pop, mais j’espère que son arrivée sur Netflix lui apportera le fameux regain de popularité de la plateforme, car elle le mérite amplement. »