La plateforme a enrichi son catalogue d’une nouvelle production signée AMC. Adaptée de l’Immortal Universe d’Anne Rice, Talamasca nous plonge dans un gothique élégant et déploie une intrigue surnaturelle ciselée, tout en réinventant les codes d’un genre foisonnant.
Après The Order, The Witcher ou Les nouvelles aventures de Sabrina, une nouvelle fiction imprégnée de magie et de surnaturel s’invite sur Netflix. Ajoutée au catalogue le 1ᵉʳ décembre, Talamasca puise dans l’univers d’Anne Rice pour raconter l’histoire d’une société secrète chargée de surveiller vampires, sorcières et autres créatures tapies dans l’ombre. La série étend ainsi l’Immortal Universe lancé par AMC, tout en se rendant accessible à un public qui ne connaît pas forcément l’autrice.
Quelle est l’histoire de Talamasca: The Secret Order ?
La fiction suit Guy, un jeune avocat américain approché par Talamasca pour ses dons de télépathie. Il est recruté et envoyé à Londres pour enquêter sur l’antenne britannique, dont la direction semble avoir été emparée par un être mystérieux : un vampire nommé Jasper. Très rapidement, son enquête se mêle à des meurtres, des disparitions et un dessein plus large : la récupération d’un livre mythique, intitulé le 752.
Talamasca traversait déjà plusieurs œuvres de Rice sans jamais être véritablement racontée. La série lui offre enfin un premier rôle et s’inscrit dans une continuité visuelle identifiable : photographie nocturne, atmosphère gothique, créatures réinventées… Cette esthétique, héritée des adaptations AMC, confère à la fiction une tonalité plus sombre et élégante que certaines productions de fantasy adolescentes.
Que reproche-t-on à Talamasca: The Secret Order ?
Après trois épisodes, le sentiment est mitigé. La série coche plusieurs cases familières : un protagoniste orphelin lié à une vengeance, des pouvoirs qui se révèlent, une confrérie qui prétend guider le héros… On craint au départ retrouver une mécanique trop prévisible, similaire à Shadowhunters. Pourtant, force est de reconnaître que Talamasca déjoue en partie ces attentes.
Les nuances se multiplient rapidement, avec une frontière entre bien et mal très poreuse. Cette profondeur narrative constitue l’un des atouts de la série, mais peut aussi désorienter. Les initiés y verront un puzzle cohérent ; les néophytes risquent de perdre le fil. En revanche, la qualité de l’interprétation, des effets visuels et de la mise en scène, clairement pensée pour rendre cet imaginaire crédible, renforce l’ensemble. L’accroche se fait simplement moins vite que dans des créations qui bâtissent leur monde dès l’épisode pilote.
