Le nouveau polar d’Arte dissèque les zones grises de l’institution policière à travers une enquête qui expose préjugés, défaillances et rapports de pouvoir.
Diffusée au Royaume-Uni entre 2021 et 2024, La tour est un polar social incisif qui met à nu les dysfonctionnements de la police britannique, entre racisme et sexisme institutionnels. Adaptée des romans de Kate London, ancienne agente de la Metropolitan Police, la série sera diffusée sur Arte les 4 et 11 décembre (deux de ses trois saisons sont déjà accessibles sur arte.tv depuis le 1ᵉʳ décembre).
Quelle est l’intrigue de La tour ?
L’intrigue s’ouvre sur les corps d’un policier et d’une adolescente réfugiée libyenne, retrouvés morts au pied d’une tour à Londres. L’inspectrice Sarah Collins, incarnée par Gemma Whelan, découvre sur le toit deux témoins, dont la jeune recrue Lizzie Adama – qui disparaît aussitôt, exfiltrée par un supérieur pressé de clore l’affaire. Au fil des épisodes, l’enquête révèle des pratiques douteuses, des biais racistes et des jeux d’influence qui contaminent l’institution.

À sa sortie en 2021, puis pour sa rediffusion quatre plus tard, la série est globalement saluée pour sa finesse et son réalisme. L’Humanité la décrit comme « une petite pépite » où s’affrontent « agents de terrain et garants des procédures », une œuvre qui « parle de la société telle qu’elle est, entre poids du patriarcat et racisme rampant ».
Qu’en pense la presse ?
La tour est « absolument et indiscutablement immanquable » estime de son côté Télé-Loisirs. Le magazine souligne un récit « à l’os », refusant les artifices pour installer une tension « imperceptiblement croissante ». Ce programme serait ainsi « une grande œuvre » capable de livrer « un complexe et subtil portrait d’humains faillibles ».

En 2022, Télérama insistait déjà sur la qualité du casting, parlant d’un « efficace polar servi par la complexité de personnages ». Le média saluait une enquête « tendue », où s’entremêlent « traumatismes intimes, racisme “ordinaire” et bavure policière ».
Un récit ancré dans son temps
Outre-Manche, The Guardian évoque un « thriller policier haletant », saluant une production « parfaitement exécutée », portée par une Gemma Whelan dont la performance « convaincante » donne au personnage une épaisseur rare.
L’ensemble des journaux soulignent la pertinence de ces sujets « à une époque où la confiance envers la police est au plus bas », explicite The Guardian. Ancré dans le réel, La tour livre donc un récit percutant, s’offrant un statut de polar social incontournable.