Un an après une première partie posant les bases et le contexte de ce film inspiré du Magicien d’Oz (1939), la suite arrive sur les écrans.
C’est la comédie musicale de tous les records. Wicked, adapté du musical de Broadway de 2003 — lui-même inspiré d’un livre de Gregory Maguire ré-interprétant l’histoire du Magicien d’Oz — a réalisé en 2024 le meilleur score au box-office pour un film adapté d’une pièce musicale (avec 758 millions de dollars récoltés dans le monde).
La suite, intitulée Wicked: For Good en version originale (et prenant pour titre la chanson phare de ce second acte) arrive dans les salles obscures ce 19 novembre et promet de conclure l’histoire de Glinda (Ariana Grande) et d’Elphaba (Cynthia Erivo) au pays d’Oz, tout en introduisant les éléments clés entourant Dorothy. Entre ses performances vocales, son intrigue et sa direction artistique, que vaut Wicked, partie 2 ?
Que pense la presse de Wicked, partie 2 ?
En France, le genre même de la comédie musicale n’est pas des plus appréciés, souvent moqué ou décrié. Le premier film Wicked, avec ses codes et son style tout droit venus du théâtre, n’avait pas emballé toutes les critiques, hermétiques aux chansons de Glinda et d’Elphaba. Mais contre toute attente, Wicked, partie 2 semble convaincre les plus sceptiques, le film de Jon M. Chu délaissant son « côté Harry Potter » pour rentrer dans le vif du sujet, avec une intrigue plus sombre et politique.
Ainsi, Libération évoque un long-métrage « plus sombre sur la post-vérité, hantée par les heures sombres de l’Amérique » et une suite « sobre » et « intime », « expédiant les scènes de foule et les chorégraphies bondées ». Écran Large vante aussi cette bascule stylistique voulue par l’histoire, et comprend la volonté de Jon M. Chu de couper son projet en deux, parlant d’une « cohérence narrative et esthétique ». La critique, comme Libération, trouve que « le film isole ses personnages dans des set-pieces musicaux plus sobres » et que « la majesté de la scénographie sert plus que jamais l’intériorité des personnages ».
Les Inrockuptibles semblent également conquis, notamment par la portée plus politique de ce second film : « Wicked, partie 2 est surtout la première super production d’Hollywood à acter aussi radicalement la disparition de la vérité au profit d’une vision progressiste. Le film raconte un monde où il est acquis qu’il existe autant de vérités que d’angles sous laquelle l’observer ».
Télérama l’affirme, « l’ensemble est spectaculaire » tandis que Première, qui titre « quand Hollywood retrouve sa magie », est dithyrambique en estimant que Wicked, partie 2 « s’impose (pour l’instant) comme LE meilleur blockbuster de l’année ». Après un premier volet accueilli timidement en France, le second opus semble convaincre la presse.
