Décryptage

Aspirateurs balais laveurs : c’est quoi et pourquoi ça plaît tellement ? 

07 novembre 2025
Par Alexandra Bellamy
Aspirateurs balais laveurs : c'est quoi et pourquoi ça plaît tellement ? 
©Tineco

L’aspirateur laveur, c’est un peu le mariage réussi d’un aspirateur balai et d’une serpillère – mais sans qu’on doive se salir les mains et avec un temps de ménage divisé par deux. On vous dévoile les atouts et les limites de ce produit star du moment.

Pour bien saisir de quel type d’appareil il s’agit, commençons par préciser que plusieurs appellations désignent ces équipements : aspirateurs laveur, lavant, wet and dry ou sa traduction française – aspirateur sec et humide – qui donne une indication plus précise de ses fonctionnalités. 

L’aspirateur laveur : à quoi ça ressemble ? 

Par leur allure générale, les aspirateurs laveurs s’apparentent aux aspirateurs balais traditionnels, mais avec un gabarit bien plus imposant. Cela est notamment dû au fait qu’ils accueillent sur leur manche un collecteur d’eau sale et le plus souvent aussi un réservoir d’eau propre. Contrairement à leurs cousins aspirateurs balais, ils tiennent systématiquement debout quand on relève leur manche. 

Quant à leur tête de lavage, elle est généralement assez large et épaisse (d’ailleurs, sur certains modèles récents, il arrive qu’elle contienne le réservoir d’eau propre). À l’intérieur, un rouleau en microfibre tourne pour frotter les sols et les laver. À ne pas confondre avec les brosses lavantes qui se raccordent sur certains aspirateurs. Elles ne fonctionnent pas de la même manière, puisqu’elles se contentent dans la plupart des cas de mouiller les sols pour laver, sans aspirer ni collecter l’eau sale. 

Décryptage : aspirateur balai lavant
Nouvelle tendance : la possibilité de laver les sols à l’eau chaude et même à la vapeur. C’est ce que propose le Roborock F25 Ultra.©Roborock

Que peut faire un aspirateur laveur ? 

On peut dire que l’aspirateur laveur est un appareil polyvalent qui sait remplir de nombreuses missions. Pour commencer, il est capable d’aspirer et laver en même temps. Quel que soit l’état du sol, même s’il est très sale, l’appareil peut récolter les déchets presque sans restriction – poussière, poils d’animaux, cheveux, saletés plus épaisses comme de la boue séchée ou de la terre tombée d’un pot de fleurs. On évitera toutefois d’aspirer des morceaux de verre, des objets pointus ou dangereux, comme des cendres encore rougeoyantes. À éviter aussi, tout ce qui peut faire un effet plâtreux une fois mélangé avec l’eau dans le collecteur, comme la farine en quantité ou la litière agglomérante, par exemple.

Cet appareil peut aussi aspirer des liquides, à commencer par l’eau sale pendant le lavage des sols. Précisons qu’il ne s’agit pas d’absorption par le rouleau en tissu, mais réellement d’aspiration. De ce fait, on peut collecter du liquide en quantité. Là encore, à l’exception des liquides inflammables, il n’y a quasiment pas de limite : un verre d’eau renversé, l’eau du bain qui a débordé, une brique de jus de fruits qui a explosé par terre, le lave-linge qui a fui… 

Décryptage : aspirateur balai lavant
Le modèle abordable Rowenta X-Clean 2 (moins de 300 euros) est capable de s’auto-nettoyer. Mais le séchage du rouleau est naturel.©Rowenta

Il n’est pas inutile de préciser que l’aspirateur laveur peut collecter des solides et des liquides en même temps et de tout type : un bol de lait rempli de céréales, un pot de fleurs avec de la terre et de l’eau, une assiette de pâtes en sauce fuyarde ou même un œuf qu’on a lâché sur le carrelage de la cuisine (avec le jaune, le blanc et même la coquille !).

Enfin, ces appareils savent s’auto-nettoyer. Le rouleau servant à laver le sol est baigné d’eau sur la station de charge, puis raclé pendant que l’eau sale est aspirée pour finir dans le collecteur dédié. Le but est de laver le rouleau tout en le débarrassant des salissures, des cheveux, des poils d’animaux, peluches et poussières. Les modèles les plus évolués disposent d’un capteur qui leur permet d’effectuer un auto-nettoyage intelligent, aussi longtemps que nécessaire jusqu’à ce que le rouleau soit propre. Ils le font éventuellement à l’eau chaude. À partir d’un certain niveau de prix, le rouleau est même séché à l’air chaud à la fin du cycle d’auto-nettoyage.  

Quels sont les atouts de l’aspirateur laveur ?

Son premier avantage est de laver les sols avec un rouleau toujours propre, donc de façon plus hygiénique. Quand, avec une serpillère, on peut avoir l’impression d’étaler la saleté, le rouleau de ces appareils est constamment rincé à l’eau propre (qui peut être mélangée à du détergent dans la plupart des cas). Quant à l’eau ayant servi au lavage, elle est aspirée tout au long de la séance de ménage.

Deuxième promesse alléchante : le gain de temps. Étant donné qu’il aspire et lave en même temps, le temps de ménage est quasiment divisé par deux comparé aux passages successifs de l’aspirateur, puis de la serpillère.

Décryptage : aspirateur balai lavant
Dreame H12 Pro. Même les déchets solides et liquides mélangés peuvent être aspirés, y compris les plus gros. ©Dreame

À propos de gain de temps, l’eau de lavage étant aspirée au fur et à mesure, les sols lavés avec un aspirateur laveur sèchent généralement bien plus vite qu’après le passage de la serpillère. Ce qui peut d’ailleurs être appréciable sur les sols un peu fragiles qu’on ne souhaite pas détremper. 

Pas de fil à la patte ! Grâce au fonctionnement sur batterie, on bénéficie d’une appréciable liberté de mouvement – contrairement aux balais vapeur, qui, eux, en plus de ne pas aspirer, nécessitent généralement d’être branchés sur secteur. 

Enfin, la capacité à tout aspirer sans restriction est un énorme avantage. De ce fait, l’aspirateur laveur répond à tous les besoins et permet de parer à tous les petits accidents du quotidien sans avoir à se poser de question sur ce qu’on peut aspirer ou non sans risquer d’abîmer la machine. 

Qu’est-ce que ça ne fait pas ? Quelles sont ses limites ? 

Si le tableau semble idyllique, il y a tout de même quelques contraintes et limitations. Tout d’abord, l’autonomie n’étant pas illimitée, l’endurance des aspirateurs laveurs ne suffit pas toujours à aspirer et laver un logement entier – tout dépend de la surface, évidemment, mais aussi du modèle. Car l’autonomie peut varier du simple au double, voire plus. 

Ces appareils aspirent et lavent simultanément, mais pas séparément. De ce fait, ils peuvent nettoyer la majorité des sols durs, mais ne sont pas adaptés aux tapis et moquettes. 

Décryptage : aspirateur balai lavant
Les modèles plus chers peuvent être couchés (comme le Tineco Floor One S9 Artist ici), mais pas les références d’entrée de gamme. ©Tineco

En comparaison des aspirateurs balais, ils sont plus gros, plus lourds et leur tête de lavage est souvent plus épaisse, ce qui ne leur permet pas de se faufiler partout comme le feraient un aspirateur et une serpillère. Dans le même esprit, les références les moins chères ne passent pas sous les meubles les plus bas, car il n’est pas possible de les allonger totalement sur le sol.

Précisons aussi que, contrairement aux balais multifonctions, qui disposent d’un aspirateur à main détachable, les aspirateurs laveurs ne permettent pas d’assurer le dépoussiérage de surfaces en hauteur ou du mobilier (matelas, canapé, coussins, grilles d’aération, éventuellement sièges de voiture…). Dans un logement, l’aspirateur laveur est donc rarement suffisant. On complètera volontiers son utilisation par celle d’un aspirateur classique (balai ou traîneau) pour dépoussiérer toutes les zones inaccessibles et surfaces incompatibles. 

Enfin, la vidange du réservoir constitue la plupart du temps une contrainte, surtout si on « joue le jeu » de passer directement sur des sols qui n’ont pas été préalablement aspirés (et c’est d’ailleurs tout l’intérêt). Soit les déchets solides tombent dans le réservoir, mélangés à l’eau sale, auquel cas il faut veiller à ne pas boucher les canalisations, soit les fabricants ont mis au point des systèmes de tamis pour ne vider que l’eau sale en retenant les déchets. Mais il arrive forcément un moment où on est obligé de mettre les mains dans ces saletés mouillées pour les jeter, car elles ont tendance à s’accrocher aux parois du collecteur ou au filtre.

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Article rédigé par
Alexandra Bellamy
Alexandra Bellamy
Journaliste
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