Librement inspirée du film francophone, la nouvelle série Netflix prend la forme d’une comédie romantique, entre douceur chocolatée et phobie sociale.
Qui l’aurait cru ? Ce 16 octobre, Netflix propose une réincarnation japonaise de Benoît Poelvoorde et Isabelle Carré avec Romantic Anonymous. Cette nouvelle série adapte le film franco-belge Les émotifs anonymes, devenu une référence de la comédie romantique européenne. Toujours dans l’univers du chocolat, mais à l’autre bout du monde, cette version coproduite par le Japon et la Corée du Sud transpose la timidité amoureuse et les angoisses sociales dans une atmosphère contemporaine.
Quelle est l’histoire de Romantics Anonymous ?
L’histoire suit Sosuke Fujiwara, un héritier d’une grande confiserie et directeur de la chocolaterie « Le Sauveur ». Brillant, mais prisonnier d’une phobie du contact physique, il croise la route d’Hana Lee, une chocolatière de talent incapable de soutenir un regard. Entre eux, une alchimie inattendue se crée : leurs angoisses s’effacent lorsqu’ils sont ensemble.

Pour incarner ces deux âmes en quête d’équilibre, Netflix a réuni deux figures du cinéma asiatique. Shun Oguri, star japonaise connue pour Crows Zero ou Les enfants du temps, donne la réplique à Han Hyo-joo, actrice sud-coréenne remarquée dans Moving et Happiness. Autour d’eux gravitent Yuri Nakamura, Ryo Narita, Ayumi Ito ou encore Koichi Sato. L’acteur Song Joong-ki, célèbre pour le k-drama Les descendants du soleil, fait également une apparition.
Une esthétique fine et transnationale
Réalisée par Shō Tsukikawa (Je veux manger ton pancréas), la série bénéficie d’un scénario coécrit par Yoshikazu Okada et Kim Ji-hyun. Elle a été présentée en avant-première au Festival international du film de Busan, avant sa sortie mondiale sur la plateforme, cet automne. Le projet s’inspire largement du long-métrage franco-belge réalisé par Jean-Pierre Améris et coécrit avec Philippe Blasband en 2010.
Dans l’œuvre originale, deux chocolatiers hypersensibles apprennent à s’aimer malgré leurs peurs. Derrière sa légèreté apparente, le film explorait la pudeur affective et la phobie sociale. Présenté à la Semaine de la critique du Festival de Cannes, il a marqué par son ton singulier et sa bienveillance. Quinze ans plus tard, sa réinterprétation asiatique promet d’en conserver la tendresse tout en y ajoutant la poésie visuelle propre aux drames japonais-coréens.