Lancé le 10 octobre sur Apple TV+, ce nouveau programme mêle thriller et environnement hostile dans une histoire signée Jon Bokenkamp et Richard D’Ovidio. Fiction ou vrai fait divers ? On fait le point.
Dans les immensités glacées de l’Alaska, un avion de détenus fédéraux s’écrase. Certains prisonniers survivent et s’échappent. C’est le point de départ de The Last Frontier, la nouvelle série Apple TV+ signée Jon Bokenkamp et Richard D’Ovidio. Les deux premiers épisodes ont été diffusés ce 10 octobre et seront suivis d’une diffusion hebdomadaire.
Jason Clarke (Everest) incarne Frank Remnick, un marshal américain chargé de retrouver les fugitifs avec l’aide d’une agente de la CIA, interprétée par Haley Bennett (La fille du train). Ensemble, ils découvrent qu’un complot bien plus vaste se cache derrière ce crash.
Une intrigue fictive
Malgré son réalisme et son ambiance de thriller politique, la série ne s’inspire pas d’une histoire vraie. Aucune source ni déclaration des créateurs ne fait référence à un événement concret. L’idée serait née tôt, en 2006, lorsque Bokenkamp (connu pour Blacklist) et D’Ovidio (The Call) imaginent un scénario autour d’un avion de prisonniers s’écrasant à New York.

Le déplacement vers l’Alaska a permis d’introduire la nature comme protagoniste. Tournée principalement au Québec, l’œuvre utilise la neige, le froid et la solitude comme ressorts dramatiques. « La nature sauvage […] représentait un danger autant pour les prisonniers que pour ceux qui vivent de la terre », explique le réalisateur Sam Hargrave (propos rapportés dans Moviedelic).
Tension et humanité
Les créateurs signent un thriller à double lecture : une course-poursuite et une réflexion sur la survie collective. Le scénariste de Blacklist conserve son sens du suspense tout en revendiquant un ton plus libre et rythmé. « Je fais juste très attention à ne pas ennuyer le public. J’aime les œuvres qui dégagent une énergie cinétique », a-t-il déclaré à l’Associated Press. Hargrave insuffle un réalisme brut, notamment dans la séquence du crash tournée en une seule prise.

Bokenkamp, originaire du Nebraska rural, dit avoir voulu « montrer une Amérique où la solidarité reste vitale ». Le décor alaskien devient ainsi métaphore d’un monde où l’individu, isolé, ne survit qu’en se tournant vers l’autre.