Le service de streaming français lance les playlists universelles, pouvant être partagées avec des abonné·es d’autres plateformes.
Après avoir mis en place des « omniliens », c’est-à-dire des liens de partage permettant à quiconque les reçoit de lancer la lecture du morceau ou d’un album sur la plateforme de son choix, Deezer étend sa bonne idée (chipée à Tidal) aux playlists. Une idée visant, notamment, à évangéliser la pertinence de son algorithme de recommandations.
Les liens universels s’étendent aux playlists
Deezer annonce la nouvelle sur son blog. Depuis quelques jours, les utilisateurs et utilisatrices de la plateforme Deezer voient apparaître une invitation à partager leurs playlists sur d’autres plateformes – qu’ils et elles soient des abonné·es payants ou non.
Aujourd’hui, le service permet d’exporter ses playlists vers les trois plus gros concurrents de Deezer, à savoir Spotify, Apple Music et YouTube Music.
Pour ce faire, Deezer se repose sur TuneMyMusic, une plateforme bien connue de celles et ceux ayant récemment changé de plateforme de streaming afin de convertir leur discothèque.
Notez que, concrètement, la nouveauté annoncée par Deezer n’est qu’une intégration un peu plus visible de ce service externe. Tout utilisateur ou utilisatrice de TuneMyMusic pouvait, déjà, utiliser l’outil pour convertir ses playlists qui, par ailleurs, peuvent être exportées vers bien plus de services, comme Qobuz ou Tidal. Ajoutons que la personne à l’origine du transfert de la playlist doit obligatoirement disposer d’un compte sur la plateforme cible afin que la playlist puisse être exportée correctement.

Pourquoi Deezer encourage-t-elle autant à aller voir ailleurs ?
Deezer travaille son image de plateforme ouverte depuis le début de l’année 2025. Outre les omniliens et cette présente nouveauté, elle a refondu son interface afin de la moderniser et de plaire davantage à une audience jeune. D’ailleurs, son communiqué de presse ne cite explicitement qu’un seul groupe social : la Gen Z française qui, d’après la plateforme, est particulièrement friande de playlists. Les jeunes partageraient près de 80 000 playlists par semaine sur Deezer.
Par ailleurs, Deezer s’est aussi faite particulièrement vocale pour combattre la prolifération de l’intelligence artificielle dans son catalogue. Le service français fait régulièrement les comptes : en septembre, presque 30 % des uploads quotidiens sont entièrement réalisés par l’IA. Pour mieux informer ses quelque 10 millions d’utilisateurs et utilisatrices, Deezer a mis en place un label sur les morceaux clairement générés par IA.
Une transparence qui paie : d’après Alexis Lanternier, le patron de Deezer, ces différentes mesures ont conduit à une vague d’abonnements qualifiée d’importante au micro du commentateur Anthony Fantano.