À la croisée des genres, cette production en huit épisodes offre une aventure sanglante et trépidante dans la France du XVIe siècle.
Netflix poursuit son offensive sur le terrain des créations françaises avec Néro, une fresque historique signée Allan Mauduit (Rebelles) et Ludovic Colbeau-Justin (Les rivières pourpres). Composée de huit épisodes et portée par Pio Marmaï, la série, disponible depuis ce 8 octobre sur la plateforme, s’impose comme une incursion rare dans le genre de l’aventure médiévale à la française. Les premiers retours critiques sont tombés, et ils se révèlent globalement enthousiastes.
Quelle est l’histoire de Néro ?
L’intrigue s’ouvre en 1504, dans un sud de la France frappé par une sécheresse quasi apocalyptique. Néro, assassin désabusé et redouté, voit son destin basculer après la trahison de son maître. Contraint de fuir, il découvre l’existence de sa fille, Perla, qu’il doit protéger d’une prophétie.
Ensemble, ils traversent un royaume déchiré par la soif, la foi et la corruption. Fiction originale, Néro ne revendique aucune source littéraire : elle brasse les codes du film d’aventure, du western et du fantastique, revendiquant un ton âpre et un humour sec.
Le rôle-titre offre à Pio Marmaï un terrain de jeu inédit, entre dérision et intensité physique. L’acteur confie à Ouest-France avoir vécu « un tournage hors norme », ponctué de cinq mois de préparation et d’une implication totale. À ses côtés, Lili-Rose Carlier Taboury incarne la jeune Perla, tandis qu’Alice Isaaz, Olivier Gourmet, Camille Razat et Louis-Do de Lencquesaing complètent la distribution.
Que pense la critique de Néro ?
Globalement, les premiers retours de la presse se disent agréablement surpris de cette nouvelle série bleu-blanc-rouge. Pour Le journal du geek, Néro « change la donne » dans le paysage hexagonal, offrant un « parfum d’aventure qu’on n’attendait plus ». La critique salue « une photographie poussiéreuse, mais vibrante » et « la générosité d’une mise en scène qui épouse la brutalité du héros ». What’s on Netflix évoque de son côté « une construction d’univers impressionnante », estimant que cette production « captive rapidement […] par sa tension et sa vitalité visuelle ».
Les réserves se concentrent sur l’écriture. Allociné relève que « le rythme trépidant du scénario compense une intrigue peu originale et des dialogues parfois convenus ». L’équilibre entre drame et dérision, voulu par Allan Mauduit, divise : certains saluent une audace, d’autres regrettent un excès d’ironie dans un univers dramatique.
Des interprétations plutôt saluées
Quant à la performance de Pio Marmaï, la presse s’accorde. Le journal du geek parle d’un « assassin rieur et décomplexé, entre burlesque et tragédie ». La complicité avec la jeune Lili-Rose Carlier Taboury est saluée, tandis que Camille Razat, en sorcière borgne, divise les critiques, jugée « parfois caricaturale » par certains, « magnétique » par d’autres.
Une chose est sûre : tous reconnaissent à Néro une ambition visuelle et narrative. Martin Cid Magazine salue « un thriller historique français haut de gamme » et « une vision moderne du drame d’époque », quand Ouest-France parle d’un « western anachronique » qui « mérite qu’on lui laisse sa chance ». En bref, un pari tenu : celui d’une série française qui ose la grandeur.
