L’ancien membre de Columbine revient avec Brûler Paris, un second album solo dévoilé le 3 octobre. Plus intime et tourmenté, ce disque déjà salué par la critique explore les désillusions d’un artiste en quête de renouveau.
Quatre ans après Montagnes russes, Lujipeka signe ce 3 octobre son deuxième album solo, intitulé Brûler Paris. Celui qui fut l’un des visages du collectif rennais Columbine poursuit sa route en solitaire et dévoile un disque plus resserré, nourri de colères, de doutes, d’élans introspectifs. Treize titres composent cet opus, de Grande musique à L’eau et le feu, formant un récit à la fois intime et désenchanté.
Une capitale devenue symbole
Derrière l’intitulé incendiaire, aucune haine littérale de la ville mais une métaphore. « Brûler Paris, c’est l’évolution d’une voix générationnelle », confie l’artiste à Konbini. La Fnac décrit ainsi un disque qui « ne raconte pas seulement une relation compliquée à la capitale, mais quelque chose de plus profond : brûler les illusions, brûler ce qui ne fonctionne plus ».
Dans ses pages, Le Monde évoque « une injonction provocante et inquiétante » mais aussi le témoignage d’un « rêve de provincial qui monte à la capitale » et qui se heurte au désenchantement. Le quotidien rapporte les doutes de l’artiste, prêt à mettre fin à sa carrière en 2023 avant de repartir en studio. De ce naufrage naissent des morceaux contrastés : Vie d’Antonio, qui révèle sa face sombre, Puzzle, ode à la solitude ou encore Boys Don’t Cry, où il chante d’ailleurs : « Je me suis perdu dans les rues de Paris, où tout me crie ‘tu n’es pas d’ici’. »
La presse salue un projet plus exigeant que son prédécesseur. « La meilleure version de Lujipeka », juge Les Inrockuptibles, qui voit dans Brûler Paris un album plus tranchant. Pour Konbini, il s’agit du disque « le plus personnel », traversé par la rage et la volonté de se raconter sans filtre. Le récit est aussi celui d’une réconciliation fragile. Sur L’eau et le feu, ultime morceau, Lujipeka écrit : « Je voulais voir brûler Paris, j’ai fini par laisser la pluie passer, les yeux mouillés. »
Une tournée déjà annoncée
Né à Rennes en 1995, Lucas Taupin a grandi avec Columbine, collectif qui marqua la fin des années 2010. Après leur séparation en 2019, il s’émancipe avec les EP L.U.J.I. et P.E.K.A., puis avec Montagnes russes, distingué aux NRJ Music Awards.
Ce deuxième pas discographique s’accompagnera d’une tournée en France qui doit s’étendre en 2026. Lujipeka se produira notamment sur la scène de l’Accor Arena le 7 novembre, point culminant d’un calendrier qui le mènera dans plusieurs grandes villes dont Villeurbanne, Audincourt, Auxerre, Nancy, Reims, Alençon, Angers, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Toulouse, Nîmes, Rouen et Saint-Malo.