Portée par Alice Dufour, cette série romanesque en huit épisodes mêle passions et drames familiaux. Si l’intrigue est inventée, elle s’inspire de figures et de réalités bien réelles de la Belle Époque.
Paillettes, cabarets et destins contrariés : ce 29 septembre, TF1 lève le rideau sur Montmartre, une fresque en huit épisodes qui plonge les téléspectateurs au cœur de la Belle Époque. Réalisée par Louis Choquette et signée par les auteurs de Je te promets, Brigitte Bémol et Julien Simonet, la série réunit Alice Dufour, Victor Meutelet et Claire Romain dans une histoire parisienne annoncée comme étant aussi flamboyante que tragique. Mais sous les lumières de la Butte, quelle part relève-t-elle vraiment de l’Histoire ?
Où la série Montmartre a-t-elle été tournée ?
La saga est avant tout une fiction. Céleste, danseuse contrainte de se mettre nue en spectacle pour financer la recherche de sa fratrie, n’a pas existé. En revanche, certains détails puisent dans le vrai : les scénaristes se sont notamment inspirés de Blanche Cavelli, qui, en 1894, a scandalisé Paris en se dénudant entièrement lors d’un spectacle intitulé Le coucher d’Yvette. Figure pionnière de l’effeuillage, elle a servi de modèle à l’héroïne.

L’Éléphant Rose, cabaret de la série, est également un lieu imaginaire. Il s’inspire cependant du Chat Noir, fondé en 1881 et fréquenté par Toulouse-Lautrec. Pour des raisons budgétaires et pratiques, la production a dû recréer ces décors. Une rue entière de Montmartre a été reconstituée à Ville-Évrard, tandis que le cabaret a été bâti de toutes pièces à Bry-sur-Marne. Comme l’a confié la productrice Estelle Boutière, « le Montmartre d’aujourd’hui, peu importe d’où on le filme, ça ne fait pas du tout époque 1900 » (propose rapportés par Télé-Loisirs).
Les réalités sociales de la Belle Époque
Le destin de Rose, envoyée de force en maison de prostitution, reflète lui aussi une vérité historique. Le site Fantasticarama rappelle qu’à la Belle Époque, « plus de 200 maisons closes existaient à Paris », certaines contraignant les prostituées à enchaîner jusqu’à 60 clients par jour.

Pour restituer l’ambiance de 1899, la production a multiplié les recherches. Ouest-France souligne à ce propos que « l’équipe déco a rassemblé près de 700 documents : photos, peintures, dessins, extraits de livres », avec le concours de l’historienne Lucie Rondeau du Noyer. Les costumes respectent quant à eux les coupes de l’époque, mais assument quelques décalages.
En toile de fond apparaissent aussi Sarah Bernhardt et Toulouse-Lautrec, des figures bien réelles. La série joue ainsi la frontière entre fiction et réalité, transformant les mythes de la Butte en un récit inspiré d’une époque historique et culte.