Critique

The Art of Loving : Olivia Dean de retour avec un album soul réussi

26 septembre 2025
“The Art of Loving” d'Olivia Dean, le 26 septembre 2025 dans les bacs.
“The Art of Loving” d'Olivia Dean, le 26 septembre 2025 dans les bacs. ©Olivia Dean

Olivia Dean, sensation britannique pop & soul, dévoile son nouvel album The Art of Loving, une exploration sensible et mature de l’amour sous toutes formes. Critique.

C’est au Badaboum, à Paris, que nous l’avions découverte pour la première fois. À l’époque, Olivia Dean réunissait une poignée de fidèles autour d’elle. Aujourd’hui et alors qu’elle dévoile son nouvel album The Art of Loving, l’artiste originaire de Londres, est devenue unphénomène. Passée par Glastonbury outre-Manche et Rock en Seine dans l’Hexagone, la chanteuse britannique révélée grâce aux EP Ok Love You Bye (2019) ou encore What am I going to do on Sundays ? (2020) est depuis une véritable tornade musicale, les internautes s’emparant sur les réseaux sociaux de ses tubes teintés de pop et de soul.

La preuve récemment avec Man I Need, extrait de son nouvel opus, qui accompagne désormais un grand nombre de vidéos sur les réseaux sociaux, certains internautes s’en étant même emparés sous forme de remix électronique.

Clip de Man I Need d’Olivia Dean.

Il faut dire que ce premier extrait, dévoilé il y a quelques semaines, est une véritable réussite. Toujours dans la lignée des thèmes intimes qui animent Olivia Dean, l’album propose un morceau pop et entêtant sur les relations amoureuses. Généreuse et optimiste, la chanteuse apparaît d’ailleurs plus mature à travers ses chansons. Sur certaines d’entre elles, elle troque même la mélancolie de ses débuts pour un ton plus léger à l’image de Nice to Each Other ou bien de Baby Steps.

L’affirmation d’une chanteuse ?

Pourtant, et malgré ces partitions plus pop, The Art of Loving demeure un album tendre et voluptueux. Bien qu’elle ne renie jamais la puissance personnelle de ses textes ou leur ingéniosité, Olivia Dean offre la plupart du temps des morceaux délicats et sensibles permettant, avant tout d’explorer l’amour (platonique, personnel, ou amoureux) sous toutes ses formes. Loin d’être mièvre, l’artiste affiche aussi une certaine intensité, comme sur Lady Lady, hymne féministe sur la métamorphose d’une femme. Un morceau symbolique pour l’artiste nommée plusieurs fois aux Brit Awards qui, avec ce nouvel album, affirme son univers et se révèle véritablement au public.

Grâce à The Art of Loving, Olivia Dean explore également plusieurs atmosphères musicales. Sur Close Up, la chanteuse se rapproche d’une soul-hip hop, presque sombre, rappelant par moments ce que Dido proposait dans les années 2000, tandis que sur Let Alone The One You Love, et Something Inbetween, elle plonge davantage dans de la soul plus électrique.

La guitare, ses chœurs ou encore le piano sont, par ailleurs, toujours présents au point d’y apporter un sentiment très organique. Une sorte de vérité qu’Olivia Dean égraine au fil des 12 titres qui composent l’album. Entre ombre et lumière, ce dernier est à la fois traversé par les souvenirs, l’amour et une forme de combat personnel afin de savoir qui elle est réellement aujourd’hui. The Art of Loving est, en effet, un opus plein de contraste, quasi philosophique dans lequel l’artiste anglaise propose sa propre introspection et nous donne à entendre son évolution.

The Art of Loving apparaît comme un album complet et permet à la chanteuse d’affirmer définitivement son univers. Seulement deux ans après Messy (2023), son premier album, Olivia Dean continue d’offrir des créations musicales aussi tendres que libératrices. Si ce nouvel opus apparaît plus calme et moins expérimental que le précédent — avec quelques chansons moins marquantes également — il est surtout le reflet d’une pensée affirmée sur les relations humaines. Imaginé comme une quête personnelle, The Art of Loving devrait ainsi d’abord séduire le public à travers ses sonorités toujours aussi entêtantes, puis nous happer par la force des textes.

Un combo gagnant finalement qu’Olivia Dean viendra défendre sur la scène de l’Accor Arena de Paris, le 17 juin 2026. Après le Badaboum, la chanteuse s’offre donc l’une des plus grandes salles parisiennes !

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