La nouvelle création des auteurs de La casa de papel sortie sur Netflix le 19 septembre joue avec l’illusion pour livrer un huis clos sur le pouvoir, la manipulation et les mirages de la richesse.
Après avoir fait trembler les foules avec La casa de papel, Álex Pina et Esther Martínez Lobato enferment cette fois l’élite mondiale sous terre. Leur nouvelle création, El refugio atómico, sortie le 19 septembre sur Netflix, transforme un bunker en théâtre d’un thriller en huis clos. Mais derrière ses murs blindés, l’apocalypse annoncée n’est peut-être qu’un mirage.
Attention, cet article révèle des informations de l’intrigue.
L’apocalypse était-elle réelle ?
Tout se joue dans le Kimera Underground Park, un abri futuriste conçu pour résister à une guerre nucléaire. Des familles richissimes y trouvent refuge, dont Rafa et son fils Max, récemment libéré de prison. Dans ce sanctuaire, ils cohabitent avec Guillermo, le père d’Ane – la fiancée morte dans l’accident provoqué par Max – et Asia, la sœur cadette. Rapidement, le bunker devient un piège psychologique.
Le spectateur apprend vite que la catastrophe nucléaire n’a jamais eu lieu. Tout a été orchestré par Minerva, le cerveau du projet Kimera, épaulée par son frère Ziro et l’intelligence artificielle Roxán. Appels, vidéos et informations extérieures sont falsifiés. Le véritable objectif est d’escroquer les milliardaires en transformant leur bunker en gigantesque arnaque financière.
Dans un papier d’analyse dédié à la fin de cette série, le Time Magazine désigne ce retournement comme « l’allégorie sournoise de la nature artificielle des vies amorties par l’extrême richesse – une allégorie qui se révèle payante dans un final exaltant ».
Un dénouement dramatique
La tension atteint son apogée quand Mimi, l’épouse de Guillermo, meurt faute de soins, tandis qu’Oswaldo, son bras droit, est éliminé après avoir découvert la supercherie. Max et Asia réussissent à saboter le système. La coupure de sécurité ouvre la voie vers l’extérieur. Dans la dernière scène, Max franchit la porte et est aveuglé par la lumière du soleil. Mais rien n’est montré de ce qu’il découvre.
Le geste de Max incarne la rupture avec l’illusion du privilège, le refus de rester enfermé dans un confort mensonger. Le Time analyse cette émergence comme « sa résurrection », un passage symbolique du monde des mensonges et des richesses vers la quête de vérité.
En choisissant de faire de l’apocalypse un canular, la série déplace son propos vers une critique de l’élite obsédée par sa survie. L’ambiguïté finale ouvre la voie à une éventuelle suite, mais souligne surtout l’impossibilité pour l’argent d’acheter la vérité.
