La commission réunie par le CNC a décidé de choisir Un simple accident, la Palme d’or 2025, pour représenter la France aux Oscars.
Après Emilia Perez l’année dernière, le choix s’est de nouveau porté sur un film en langue étrangère pour représenter la France aux Oscars. Un simple accident, du cinéaste iranien Jafar Panahi a en effet été sélectionné par la commission créée par le CNC pour représenter le pays lors de la prochaine course aux Oscars.
Tourné clandestinement en langue farsi, Un simple accident est une coproduction majoritairement française (avec le soutien du Luxembourg), pouvant donc être choisie par le pays pour le représenter.
Le film part avec un avantage considérable : Palme d’or du dernier Festival de Cannes, reconnaissance d’un cinéaste engagé dans un pays qu’il a dû quitter clandestinement sous peine d’être arrêté, Un simple accident est un concurrent sérieux, qui a à priori de grandes chances d’être présélectionné par l’Académie des Oscars pour la 98e édition, attendue le 16 mars 2026.
Seulement, le choix d’Un simple accident soulève une problématique majeure, partagée par Jafar Panahi. En effet, en ce qui concerne l’Académie des Oscars, les gouvernements doivent donner leur accord pour que des films soient en compétition. Hors, le gouvernement iranien étant farouchement opposé à Jafar Panahi, la situation pourrait être complexe. Le cinéaste, comme l’explique Première, a ainsi lancé un appel solennel pour changer les règles de l’Académie concernant ce point.
La France peut-elle gagner ?
Si le choix d’envoyer un film qui n’est pas en langue française pour représenter la France a quelque chose de paradoxal, Un simple accident pourrait créer l’événement, l’effet Palme d’or étant toujours un critère qui compte (on se souvient de la victoire de Parasite, en 2019).
Mais, avant même de parler de victoire, le film doit finir dans la liste définitive de l’Académie, pour ensuite espérer être nommé lors de la cérémonie. Le 16 décembre prochain, l’Académie des Oscars dévoilera sa shortlist de 15 films.
D’autres longs-métrages étaient en lice pour représenter la France aux Oscars et la commission du CNC a du choisir entre Arco d’Ugo Bienvenu – Cristal d’or au Festival d’Annecy –, La petite Dernière d’Hafsia Herzi, Nouvelle vague de Richard Linklater et Vie privée de Rebecca Zlotowski. La Palme d’or s’est imposée.
L’an dernier, la commission avait choisi Emilia Perrez (à la place du Comte de Monte Cristo, notamment) et, si le film avait eu droit à une nomination, il s’est finalement incliné pendant la cérémonie devant Je suis toujours là, du Brésilien Walter Salles.
