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Empathie : qu’a pensé la presse de la nouvelle série de Canal+ ?

08 septembre 2025
Par Pierre Crochart
“Empathie” est diffusée sur Canal+ et MyCanal.
“Empathie” est diffusée sur Canal+ et MyCanal. ©Trio Orange

La nouvelle série, lancée la semaine dernière sur la chaîne cryptée, arrache des sourires convaincus à la presse spécialisée.

La dramédie québecoise, créée par une Florence Longpré qui incarne également son personnage principal, place judicieusement son curseur humoristique. Il faut dire que le sujet est sensible et très actuel : on y suit le parcours d’une jeune psychiatre sur le retour après un interminable arrêt maladie qui l’a laissée aussi fébrile que combative. Alors, on mate ou on zappe ?

Une justesse touchante

Suzanne Bien-Aimé ne va pas bien. Un état de fait désormais considéré comme normal pour cette jeune psychiatre qui semble se réfugier dans la bouteille pour tenter de rendre un quotidien déprimant un peu plus supportable. Un quotidien qu’elle essaie de mettre sous le tapis dans son nouveau travail… qui lui renvoie pourtant ses propres démons pleine face au gré des rencontres avec des patients aux parcours aussi torturés que touchants.

©Trio Orange

Un personnage très humain et authentique, nous dit France Inter dans sa critique. Aseptiser le personnage de Suzanne, ce sera le travestir, et risquer de rendre la série ennuyeuse. Au contraire, elle est même plutôt surprenante, et notamment par son contre-emploi de notre Thomas Ngijol national, qui incarne Mortimer, un agent de sécurité opérant dans l’aile D de l’hôpital Mont-Royal où officie la jeune praticienne.

©Trio Orange

Un duo, on s’en doute, que tout semble d’abord opposer avant que de nouveaux liens se créent, encouragés par un passé pas si dissemblable aux entournures. Constamment sur le fil entre drame et comédie, Empathie joue son numéro d’équilibriste avec un certain brio. En tout cas, la presse locale québecoise en fait l’éloge, comme en témoigne la revue de presse de Courrier International. « Elles sont extrêmement rares, les séries brillantes et touchantes comme Empathie, qui nous font rire, réfléchir et pleurer dans un même épisode », s’émeut le journaliste de La Presse.

Un rythme parfois artificiel

Une « série de personnages », comme on pourrait sans doute la décrire. Une qualité que souligne à gros traits l’article du Monde, qui cache cependant mal un certain agacement face à des intrigues artificielles, symptomatiques d’une œuvre qui « semble mue par un inextinguible appétit de rebondissements et de complications ».

©Trio Orange

Rien de rédhibitoire pour autant : quelques lignes plus loin le journaliste estime « [qu’] il est presque impossible de tenir rigueur à Empathie de cette boulimie de fictions », qui se fait systématiquement pardonner par des illustrations concrètes et touchantes, du sens premier du titre de la série. « Tendre », « rugueux », « engagé » sont d’ailleurs autant de termes choisis par Telerama pour dépeindre la production, par ailleurs accueillie à Series Mania par un Prix du Public.

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Article rédigé par
Pierre Crochart
Pierre Crochart
Journaliste