La première sélection du prix Goncourt 2025 rassemble 15 romans en lice pour succéder à Houris de Kamel Daoud.
La première liste des 15 romans en lice pour la 121e édition du prix Goncourt a été dévoilée le 3 septembre. Elle sera réduite à huit ouvrages le 7 octobre, puis à quatre finalistes le 28, avant la proclamation du lauréat le 4 novembre chez Drouant. Sans prétendre juger les livres, cet article rassemble les principaux pronostics relayés par la presse française.
Carrère en pole position
Un consensus médiatique semble s’imposer autour d’Emmanuel Carrère, considéré comme favori avec Kolkhoze, fresque familiale qui retrace notamment la trajectoire de sa mère. Pour Le Parisien, son nom s’impose d’emblée, et Télérama salue « la beauté et la profondeur » de son livre. Cette réception critique, conjuguée au statut d’un écrivain déjà couronné par le prix Femina pour La classe de neige (1995), le prix Renaudot pour Limonov (2011) ou encore le prix littéraire du Monde pour Le royaume (2014), nourrit l’hypothèse d’un avantage réel.
En deuxième ligne se profile Nathacha Appanah avec La nuit au cœur, récit qui plonge dans les violences conjugales à travers trois destins féminins. Télérama y voit un texte « d’une force rare » et Le Monde souligne un roman « terriblement intime », qui « harponne le cœur ». Forte d’un palmarès déjà conséquent, de Tropique de la violence au Dernier frère, Appanah aborde cette sélection avec crédibilité.
Mauvignier, l’effet prix immédiat
Laurent Mauvignier s’impose aussi avec La maison vide, vaste histoire familiale de plus de 700 pages. Le 3 septembre, son roman a été distingué par le prix littéraire Le Monde 2025. Télérama parle d’un livre « captivant », tandis que Le Point le décrit comme « puissant » et « moderne ».
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David Diop, prix Goncourt des lycéens en 2018 pour Frère d’âme, revient avec Où s’adosse le ciel. Le Parisien et Sud Radio le citent parmi les prétendants sérieux, et Le Monde relève son changement d’éditeur, interprété comme un tournant éditorial. La force de sa langue et son parcours déjà reconnu à l’international renforcent son profil de candidat.
Au-delà des têtes d’affiche
Aux côtés des favoris cités, la sélection comprend également L’adieu au visage de David Deneufgermain, Un amour infini de Ghislaine Dunant, La collision de Paul Gasnier, Passagères de nuit de Yanick Lahens, Le bel obscur de Caroline Lamarche, Tambora d’Hélène Laurain, Le nom des rois de Charif Majdalani, Le crépuscule des hommes d’Alfred de Montesquiou, Perpétuité de Guillaume Poix, Tressaillir de Maria Pourchet et Un frère de David Thomas. Un ensemble hétérogène où pourrait se glisser, à contre-courant, la révélation de cette fin d’année.
