L’une des évolutions qui se profile dans le domaine des aspirateurs robots concerne la fonction de lavage : les serpillières vibrantes et autres patins rotatifs tendent à céder leur place à des rouleaux lavants. Quels bénéfices et quelles évolutions possibles ?
Vous le savez peut-être déjà, mais la quasi-totalité des nouveaux aspirateurs robots qui arrivent sur le marché est aussi équipée d’une fonction de lavage des sols. Jusqu’à présent, la plupart utilisaient une large serpillière, parfois vibrante ou, le plus souvent, deux patins rotatifs. Mais cela évolue. En effet, un certain nombre de modèles troquent leurs modules de serpillière contre un rouleau de lavage, exactement comme ceux que l’on voit sur les aspirateurs laveurs. En l’occurrence, cette évolution technologique ne doit rien au hasard : elle présente bien des avantages.
Un rouleau-serpillière toujours propre, donc plus hygiénique
Les exemples de robots utilisant ce type de solution sont suffisamment nombreux pour qu’on parle de véritable tendance de fond, voire d’évolution technologique. Ecovacs, par exemple, fait partie des constructeurs à avoir fait ce choix assez tôt. Actuellement, plusieurs robots de sa gamme utilisent justement ce type de technologie (baptisée Ozmo Roller), notamment le T80 Omni, le X8 Pro Omni ou encore le haut de gamme X9 Pro Omni. On retrouve le même principe chez iRobot, sur le Roomba Max 705 Combo (sous le nom de PowerSpin) ou chez Eufy, embarqué dans le S1 Pro. Idem sur le Mova Z50 Ultra, même si le rouleau est plutôt de forme aplatie que totalement cylindrique, mais le principe est le même.
Les annonces récentes des fabricants confirment la tendance : le Mova Z60 Ultra Roller, fraîchement lancé, embarque le même système de rouleau, tout comme le modèle haut de gamme Aqua 10 Ultra Roller Complete annoncé par Dreame, ou encore le Flow de Narwal, annoncé lui aussi durant le salon berlinois IFA. Comme le Z50 Ultra de Mova, ce dernier est pourvu d’un rouleau plat.
Si les technologies portent des noms différents selon les marques, le procédé est toujours semblable. Le rouleau, tournant sur lui-même, applique un effet mécanique de frottement sur les sols. Une certaine pression y est aussi appliquée pour optimiser l’efficacité de lavage. Par rapport à un duo de patins, la surface de lavage est plus large, puisque le rouleau s’étend sur quasiment toute la largeur du châssis, sans risquer de laisser un espace mal lavé ou oublié entre les deux serpillières. Si on prend comme exemple le rouleau du Mova Z60, il mesure plus de 25 cm de large.
L’autre différence importante réside dans l’autonettoyage constant dudit rouleau – le nom très évocateur qu’Eufy a donné à sa technologie (Always Clean Mop) résume le procédé. Pour expliquer son fonctionnement, iRobot évoque un rouleau-serpillière « lavé et raclé en continu pour une propreté optimale ». Quant à Dreame, le fabricant décrit sa solution AquaRoll comme « un rouleau rotatif rincé en continu à l’eau propre, tandis que l’eau sale est instantanément évacuée ». Des buses en quantité variable pulvérisent en continu de l’eau sur le rouleau, qui est aussi raclé pour en évacuer l’eau sale, la poussière et les impuretés. La serpillière est ainsi nettoyée en temps réel.
Ecovacs ajoute d’ailleurs que « contrairement aux robots traditionnels qui lavent les patins toutes les 10 à 20 minutes à la station de charge, Ozmo Roller nettoie son patin en temps réel. Chaque passage est effectué avec un patin propre pour éviter que la saleté se répande ». L’objectif premier de ces technologies est donc d’assurer une meilleure hygiène (ce sur quoi les constructeurs travaillent depuis un moment, parlant depuis plusieurs générations de robots évitant les « contaminations croisées ») et un lavage des sols plus efficace, sans laisser de traces.
Ils prennent tout de même soin des tapis et des angles
Alors que les dernières générations de robots embarquaient des technologies pour assurer un nettoyage précis des angles et des bordures (grâce à un des patins qui se décale), on peut se demander comment procèdent les modèles pourvus d’un rouleau. Dans la majorité des cas, celui-ci est conçu, de la même manière, pour se déporter à l’approche des angles et lors du nettoyage le long des plinthes ou des meubles.
Quid des tapis et moquettes ? Dans le cas des robots utilisant des patins ronds, certains les soulèvent pour éviter de mouiller ou salir ces textiles. D’autres déposent leurs patins dans leur station avant de procéder à l’aspiration des tapis et moquettes. Les marques ont trouvé une nouvelle parade pour protéger ces revêtements de sol fragiles : avant que le robot monte sur le tapis ou la moquette, une sorte de trappe se referme sous le châssis, de manière à isoler le rouleau de lavage (qui se soulève aussi de quelques millimètres sur certains appareils) et éviter tout contact avec le sol.
Demain, un ramassage des liquides ?
Le principe de nettoyage à l’aide d’un rouleau est clairement inspiré du fonctionnement des aspirateurs laveurs. On retrouve les mêmes étapes consistant à arroser et racler le cylindre constamment en collectant simultanément l’eau sale. Au même titre que les aspirateurs wet and dry, ces robots capables de récupérer l’eau sale peuvent donc ramasser des liquides renversés, comme un peu de sauce ou un verre de jus de fruit, par exemple. Contrairement aux patins qui ne faisaient qu’éponger modérément et éventuellement étaler la matière, le rouleau absorbe et s’auto-nettoie en temps réel.
Pour l’instant, évidemment, il n’est pas question de ramasser du liquide en grande quantité. Les constructeurs n’ont pas encore trouvé de solution non plus pour récolter un mélange de déchets solides et de liquides (par exemple des céréales dans du lait) comme le font les aspirateurs laveurs, mais on ne doute pas qu’ils y travaillent. Affaire à suivre de près, donc.
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