[Rentrée littéraire 2025] L’écrivaine revient en librairie avec un roman abordant les relations toxiques et les violences faites aux femmes au sein du couple.
La rentrée littéraire de septembre 2025 se poursuit. Le 22 août, l’écrivaine emblématique Chloé Delaume est revenue en librairies avec un roman inédit, intitulé Ils appellent ça l’amour, publié au Seuil.
Dans ce livre déjà plébiscité par la critique, l’autrice poursuit son œuvre féministe en s’intéressant à la condition de la femme au sein du couple. Le livre suit le destin de Clotilde, échappée depuis 20 ans d’une relation toxique l’ayant complètement dépossédée d’elle-même. Alors que ses amies organisent un week-end dans la ville de son ancienne vie, Clotilde est confrontée à son passé.
Chloé Delaume aborde plusieurs thèmes dans cet ouvrage, à commencer par la libération de la parole, la perception de la honte, les violences au sein du couple et les rapports homme-femmes sous emprise psychologique.
La sortie d’Ils appellent ça l’amour fait suite à la publication de Phallers (Points) en 2024, qui parlait des violences sexuelles sous un prisme singulier, en imaginant que les femmes obtenaient le pouvoir de faire imploser le phallus des agresseurs sexuels.
Chloé Delaume continue son chemin dans la littérature expérimentale et dans son thème de prédilection.
Faut-il lire Ils appellent ça l’amour ?
Paru le 22 août 2025, Ils appellent ça l’amour fait déjà l’objet de critiques élogieuses. Pour LivresHebdo, l’œuvre de Chloé Delaume est « un récit romanesque plus intime, mais tout aussi empreint de conscience féministe et s’articulant également autour d’une organisation sororale ».
Pour Philosophie magazine, le roman permet de comprendre « comment se construisent les prisons et comment les bouches se cousent » au sein d’un « chaos de détresse et de culpabilité », et documente « très précisément le fonctionnement de l’emprise ».
Du côté du site Actualitté, Ils appellent ça l’amour permet à Chloé Delaume « d’explorer avec une férocité douce la mémoire traumatique d’une femme en exil intérieur » en mettant « à nu la mécanique du déni, de la honte et de la réinvention de soi. Une mise en scène aiguë de la sidération ».
En construisant son livre sur deux niveaux (le passé de la protagoniste et le week-end entre amies), l’autrice crée un roman dense et complexe, qui démontre méticuleusement comment les vies sous emprise se construisent et comment le traumatise et le souvenir impactent le reste d’une vie, même après s’en être libéré. Le thème des violences de genre et sexuelles est également abordé dans un autre livre de cette rentrée littéraire, La nuit au cœur de Natasha Appanah.