San et Ashitaka reprennent vie. Dès le 27 août, Princesse Mononoké revient dans les salles françaises dans une version 4K restaurée, sublimée par l’IMAX.
La fresque d’Hayao Miyazaki s’apprête à retrouver la lumière dans les salles obscures. Près de 30 ans après sa sortie, son neuvième long-métrage, Princesse Mononoké, est de retour au cinéma dans une version restaurée 4K, magnifiée par le format IMAX. Un événement pour les amateurs d’animation japonaise et pour quiconque souhaite (re)découvrir ce chef-d’œuvre du septième art.
Un mythe signé Miyazaki
La sortie nationale est prévue pour le 27 août dans l’ensemble des cinémas français. Mais certains circuits, notamment Pathé, annoncent des avant-premières dès les 20 et 21 août, réservées aux plus impatients.
Sorti en 1997 au Japon, puis en 1999 à l’international, Princesse Mononoké s’est imposé parmi les films les plus marquants du Studio Ghibli. Signé Miyazaki et accompagné de la partition exceptionnelle de Joe Hisaishi, il a battu tous les records de box-office de l’époque et a ouvert la voie à la reconnaissance mondiale du studio.
Une récit de guerre et d’amour
L’intrigue transporte le spectateur dans un Japon médiéval et fantastique, au cœur de la période Muromachi. On y suit Ashitaka, jeune prince Emishi maudit après un combat contre un démon.
Dans sa quête de guérison, il croise deux forces en guerre : Dame Eboshi, cheffe d’Irontown, déterminée à développer son industrie au prix de la forêt et de ceux qui l’habitent, et San, princesse élevée par des loups, qui défend cette nature avec rage. À la croisée de la spiritualité shintoïste, des divinités animales et des conflits humains, Miyazaki compose une fable d’une intensité prodigieuse, où nul camp n’est entièrement innocent.
Un classique à redécouvrir en salle
Soufflant bientôt ses 30 ans, le film conserve une modernité saisissante. La destruction des écosystèmes, la complexité des choix humains, la fragile coexistence entre nature et progrès résonnent avec nos enjeux contemporains. Loin du manichéisme, Miyazaki esquisse des personnages ambigus, prisonniers de dilemmes sans solution parfaite. Ce mélange de mythologie et de réflexion écologique a fait de Mononoké une œuvre intemporelle, capable de parler à toutes les générations.
Avec cette restauration, le film promet de révéler la finesse de son animation. Et qu’on ait grandi avec San et Ashitaka ou que l’on découvre cette fresque pour la première fois, ce retour au cinéma s’annonce comme un événement culturel. Mieux vaut réserver ses places tant ce chef-d’œuvre devrait attirer un public nombreux, entre curieux et nostalgiques, venus retrouver l’âme du cinéma de Miyazaki.
