17 enfants disparaissent en pleine nuit, un seul reste et une institutrice se retrouve au cœur de l’inexplicable. Avec Évanouis, Zach Cregger signe un film d’horreur choral et déroutant. Décryptage de la fin.
Après Barbarian (2022), Zach Cregger offre avec Évanouis (Weapons en version originale) un nouveau film d’horreur pour le moins dérangeant. Porté par Julia Garner et Josh Brolin, ce long-métrage mêle surnaturel et trauma collectif avec la disparition inexpliquée d’enfants. Sa sortie en salles le 6 août a rapidement suscité l’interrogation : que signifie sa fin, sanglante et ambigüe ?
Attention, cet article révèle des informations de l’intrigue.
Disparition massive, atmosphère empoisonnée
Tout commence lorsqu’une classe entière d’élèves quitte simultanément leur domicile à 2h17 du matin. Seul Alex, un enfant à l’attitude étrange, reste chez lui. Justine, l’institutrice, est vite pointée du doigt tandis que les parents basculent dans la paranoïa. Le film adopte successivement plusieurs points de vue – enseignants, parents – pour faire émerger peu à peu la vérité.

Au fil du récit, le personnage de Gladys, présentée comme la tante d’Alex, prend une place relativement inquiétante. On découvre qu’elle est en réalité une sorcière, capable d’exercer un contrôle surnaturel sur les gens en utilisant des objets personnels, des cheveux ou du sang. C’est elle qui pousse Alex à rassembler un souvenir appartenant à chacun de ses camarades. Grâce à ce rituel, elle piège les 17 enfants dans la cave de la maison familiale.
Climax sanglant et vengeance enfantine
La vérité éclate lorsque James, un SDF toxicomane, découvre la maison d’Alex et alerte malgré lui Justine et Archer, le père d’un des enfants. Tous deux s’y rendent et découvrent des adultes possédés, devenus armes humaines aux ordres de Gladys. Une lutte violente s’ensuit : Justine tue Paul, son ancien amant, et Archer abat James.

C’est finalement Alex lui-même qui renverse le sort. En subtilisant un cheveu de la perruque de Gladys, il crée un contre-sort et libère ses camarades. Dans une séquence finale, les enfants, comme habités par une rage nouvelle, traquent Gladys à travers les maisons du quartier. La sorcière est rattrapée et littéralement mise en pièces.
Une voix off clôt le récit, expliquant que si les enfants ont été retrouvés, beaucoup restent traumatisés. Alex est envoyé vivre chez une autre tante, tandis que ses parents, toujours plongés dans une transe, continuent d’ingérer une mystérieuse soupe. Le retour à la normale est illusoire : les séquelles sont profondes et les cicatrices invisibles.