La licence de 2K opère un retour aux fondamentaux avec un nouvel opus au récit linéaire. Cap sur la Sicile du début du XXe siècle, où s’entrelacent scénario mafieux, mise en scène cinématographique et gameplay à l’ancienne. Un pari salué dans l’ensemble, malgré quelques fausses notes.
C’est le grand retour de Mafia. Dix ans après son dernier chapitre – Mafia III, paru en 2016 –, la saga vidéoludique fait son retour avec un opus inédit, intitulé The Old Country. Disponible à partir du 8 août sur PS5, Xbox Series X/S et Steam, il prend le contre-pied des mondes ouverts pour renouer avec une formule linéaire et narrative. Ce retour aux sources séduit-il la critique ?
Retour en Sicile
Développé par Hangar 13 et édité par 2K, The Old Country se déroule dans la Sicile du début du XXe siècle. Le joueur y incarne Enzo Favara, un jeune mineur devenu homme de main dans la famille Torrisi. L’intrigue suit son ascension dans la hiérarchie mafieuse, mêlé à des fidélités contrariées, beaucoup de violence et son amour pour Isabella, la fille du Don.
Le jeu adopte une structure chapitrée où chaque scène évoque une séquence de film. Pour Gameblog, il « transpire le cinéma », empruntant à Coppola ou Scorsese une certaine noblesse du cadre. IGN France salue également « une mise en scène digne du septième art », tandis que Gamekult parle d’« une photographie soignée ».
Un gameplay en demi-teinte
Du Parrain aux clichés, l’opus ne cache pas ses influences. Malgré un léger manque d’originalité, Gamekult estime qu’on « se laisse facilement emporter ». Constat mitigé du côté d’IGN, qui évoque une certaine « surenchère dans sa dernière ligne droite ». L’histoire reste néanmoins portée par une galerie de personnages nuancés. Gameblog retient notamment « le charisme de Don Torrisi » et « la relation dramatique entre Enzo et Isabella ».
Le gameplay, volontairement rétro, divise. jeuxvidéo.com décrit un retour « à l’ancienne, brutal et viscéral », saluant un système de tir lent et réaliste et une variété d’approches tactiques. En revanche, Gamekult estime l’expérience figée : « Le TPS est correct, mais daté, l’IA décevante. » IGN parle aussi d’une « IA peu réactive et un level design téléphoné ». « Les ennemis sont tellement idiots qu’on s’en défait sans réfléchir », renchérit enfin Gameblog.
Une Sicile de carte postale
L’environnement fait quant à lui l’unanimité. Gameblog parle d’une « fidélité remarquable » et d’un « cadre sicilien sublime ». Gamekult évoque « les vignes, les ruines romaines, les villages, un volcan en toile de fond » : autant de paysages méditerranéens magnifiés par le moteur Unreal Engine 5.
Malgré ses ambitions visuelles, le jeu souffre de défauts techniques notables sur PC. IGN signale « de nombreux bugs, du clipping, des ralentissements et même deux bugs bloquants ». Côté structure, la lenteur du début est pointée du doigt. Pour Gameblog, « le démarrage est fastidieux et les phases de gameplay trop espacées ». La dernière partie, plus rythmée, sauve toutefois l’ensemble. Comme le résume IGN : « Tel un phénix, la licence Mafia renaît de ses cendres, même si elle peine à se réinventer vraiment ».
