Le réalisateur de Barbarian signe un nouveau thriller horrifique autour de la disparition des enfants d’une même classe. Cette histoire glaçante s’inspire-t-elle de faits réels ? Zach Cregger livre une fiction traversée par le deuil personnel et diverses influences.
Une nuit, 17 enfants s’évaporent dans l’ombre ; un seul rescapé. Telle est l’ouverture du nouveau film horrifique Évanouis, thriller signé Zach Cregger et projeté en salles à partir du 6 août. Après le succès de Barbarian en 2022, le cinéaste revient avec une œuvre jugée audacieuse et déroutante, portée par Josh Brolin et Julia Garner. Mais derrière cette disparition collective, y a-t-il un fait réel ?
Une fiction aux accents de réalité
Contrairement à ce que cette entrée en matière pourrait laisser croire, Évanouis ne s’inspire d’aucun fait divers. Le scénario est fictif. Pourtant, son origine remonte à une histoire intime. « J’ai vécu une tragédie vraiment très difficile. Quelqu’un de très proche de moi est mort subitement et, honnêtement, j’étais tellement accablé de chagrin que j’ai commencé à écrire, non par ambition, mais simplement pour faire face à mes propres émotions », confie Zach Cregger à Entertainment Weekly.
Ce traumatisme a façonné la matière même du récit. Le réalisateur qualifie son long-métrage de « récit incroyablement personnel », avec des « chapitres […] qui sont légitimement autobiographiques et que j’ai l’impression d’avoir vécus ». Le dernier segment du film s’inspire également de son enfance, « avec un parent alcoolique. Une substance étrangère peut bouleverser une famille, rendant la maison effrayante. Ce fut une exploration intime », explique-t-il au Dauphiné Libéré.
Des inspirations multiples
Si l’œuvre n’adapte aucun fait, il évoque, en revanche, des disparitions largement médiatisées. Cregger cite notamment les affaires Madeleine McCann et Etan Patz comme fond. Mais plus que l’enquête, l’intrigue repose sur le basculement de la communauté vers la paranoïa, la violence, le doute.
Parallèlement, Cregger revendique une narration éclatée inspirée par le film Magnolia (1999) de Paul Thomas Anderson. « Pour une raison que j’ignore, [il] m’est apparu comme une évidence », dit-il à Entertainment Weekly. Il imagine alors un récit choral, où les points de vue se croisent, s’opposent. Tourné à Atlanta, Évanouis s’imprègne aussi de l’esthétique de Prisoners (2013).
En bref, le cœur d’Évanouis ne réside pas dans son mystère initial. Comme l’explique Cregger, celui-ci « vous guidera pendant au moins la moitié du film, mais ce n’est pas le film ». Et d’ajouter : « À mi-chemin, on est passé à des trucs bien plus fous que ça. »
