uBlock Origin s’invite sur l’App Store des différents appareils Apple, mais dans sa version Lite uniquement.
Cette extension bien connue sur ordinateur s’exporte enfin sur les iPhone, mais également sur iPad et sur Mac, via l’App Store officiel du navigateur Safari. Jusqu’à présent, seul AdGuard permettait de réduire le nombre de publicités en ligne sur le navigateur par défaut d’Apple.
uBlock Origin Lite est disponible, mais qu’est-ce que c’est ?
Vous l’ignorez peut-être, mais l’App Store liste des extensions dédiées au navigateur Safari, aussi bien sur iPhone que sur les autres appareils Apple. D’ailleurs, seul Safari supporte aujourd’hui les extensions sur le smartphone à la pomme. C’est donc une grande nouvelle pour celles et ceux qui veulent retrouver une certaine sérénité dans leur navigation sur Internet.
Même s’il s’agit de la version « Lite », plus permissive notamment avec les traceurs, uBlock Origin Lite agit comme un bouclier bloquant l’affichage des publicités, ou laissant vides les espaces qui leur sont normalement attribués sur les pages web. En résultent des pages qui se chargent plus rapidement, mais aussi une pollution visuelle réduite, et un ciblage publicitaire moins systématique.
L’extension propose quelques options de personnalisation, par exemple pour désactiver le bloqueur sur certains sites qui voient d’un mauvais œil ce genre d’outils, qui peuvent d’ailleurs parfois compromettre l’affichage normal de certaines pages web. Une fois l’extension téléchargée à cette adresse, n’oubliez pas d’aller l’activer dans Réglages > Apps > Safari > Extensions. Vous pouvez également faire en sorte qu’elle soit activée lors d’une navigation privée.
uBlock Origin et uBlock Origin Lite, quelle différence ?
Vous aurez peut-être suivi l’affaire du déploiement progressif de ce que Google appelle « Manifest V3 ». Concrètement, il s’agit d’un ensemble de règles que doivent respecter les éditeurs d’extensions pour navigateur afin de pouvoir être référencés sur les magasins en ligne. La différence de Manifest V3 avec la version précédente, c’est qu’elle est justement moins permissive avec les bloqueurs de publicité. Une stratégie qui s’inscrit dans la croisade lancée par Google contre ces outils, particulièrement visible sur YouTube, et qui oblige donc les éditeurs à se mettre au pas, faute de pouvoir distribuer leurs applications sur les navigateurs Chromium, lesquels représentent l’écrasante majorité des navigateurs dans le monde.
Open source (le code est visible sur GitHub), uBlock Origin Lite se plie aux exigences de Google en la matière, et ne permet pas d’ajouter des listes de blocage personnalisées. Par ailleurs, les listes préinstallées ne sont pas mises à jour automatiquement, mais uniquement lorsque l’internaute met à jour l’application (ce qui peut être assez peu fréquent).
Reste que la solution proposée par le développeur Raymond Hill est, quelque part, toujours mieux que rien, si vous trouvez que le web est plus inondé que jamais sous la publicité.